L’Histoire se lit aussi sur les murs des villes avec les noms des rues, des places, des monuments. C’est ce qui fait mémoire et patrimoine, et force est de constater que les femmes sont largement absentes de ce récit à ciel ouvert !
«Nommer, c’est dévoiler. Et dévoiler, c’est agir » selon Simone de Beauvoir. Une citation que nous avions mise en avant lors de la première balade féministe que le Collectif Droits des Femmes 61 a organisée en juin 2021. Nous y portions déjà le projet de féminiser les rues d’Alençon, où 3 % de rues portent un nom de femme, contre 49 % un nom d’homme.
Combattre l’invisibilisation des femmes dans l’espace public
Le CDDF 61 a investi deux années consécutives les Journées du matrimoine, battu le pavé pour convaincre les habitantEs avec tracts et pétition, inauguré le square Gisèle-Halimi officieusement. Il a organisé des balades féministes à travers la ville, apposant des plaques avec des noms de femmes artistes, scientifiques, etc. pour combattre l’entreprise d’invisibilisation des femmes dans l’espace public.
Le Collectif a aussi entrepris un dialogue avec la mairie… Et Gisèle Halimi a enfin la place qu’elle mérite, au cœur du centre-ville, car elle est l’une des plus grandes combattantes françaises pour la dignité des femmes et des peuples.
Cette formidable victoire féministe en appelle d’autres. D’autres lieux n’ont pas de noms, par exemple la future Maison médicale que le Collectif propose de baptiser Simone Iff, présidente du Planning familial et grande combattante pour le droit à la contraception et l’IVG.