Publié le Jeudi 7 octobre 2021 à 13h00.

13-14 octobre : jours de la honte contre les brevets et les gouvernants de l’apartheid vaccinal

Plus de 10 193 personnes meurent chaque jour dans le monde du Covid-19. Pourtant des vaccins existent. Ils ont montré une efficacité de plus de 90 % contre les formes graves, et de 98 % contre la mortalité. Mais les brevets des capitalistes de Big Pharma privent les pays les plus pauvres de vaccins anti-covid.

 

Seulement 0,5 % des habitantEs des pays à faible revenu sont complètement vaccinés et moins de 3 % des Africains. Honte à l’Union européenne, honte aux gouvernements français, allemand, britannique, qui s’opposent à la demande de l’Inde et de l’Afrique du Sud, faite le 2 octobre 2020 à l’OMC, de levée des brevets et de transfert de technologie. Honte à ceux qui défendent l’apartheid vaccinal des brevets qui interdit un accès universel, immédiat et gratuit à ces vaccins.

Nombreux rendez-vous de mobilisation

Une campagne internationale est lancée. Elle débute les 13 et 14 octobre lors de la réunion du comité des Adpic (aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce) de l’OMC à Genève. Elle rebondira les 30 et 31 octobre lors du G20 à Rome. Pour culminer lors de la réunion de l’OMC en présence des ministres, du 30 novembre au 3 décembre. Autant de jours de la honte contre l’UE, Macron, les gouvernants qui refusent la levée des brevets ! En Angleterre, les militantEs de Global Justice Now apporteront en cortège funèbre des cercueils devant le 10 Downing Street pour dire « honte au gouvernement britannique ». En France, le collectif « Brevets sur les vaccins anti-covid Stop Réquisition » propose une mobilisation unitaire contre les brevets. Il vient d’être rejoint par la FSU. Signatures de pétitions, rassemblements, conférences de presse, prises de position doivent se multiplier partout. Le collectif a pris contact avec le mouvement social suisse, avec la députée de Genève qui a dénoncé le scandale Moderna, pour préparer une manifestation et un meeting le 13 octobre devant l’OMC, et une délégation unitaire et inter­nationale pour porter ces exigences. Une coordination s’ébauche à l’échelle européenne avec l’initiative citoyenne européenne « Pas de profits sur la pandémie », People’s Health Movement et le CADTM pour l’abolition des dettes illégitimes.

« Le vaccin du peuple, pas celui de Big Pharma »

On sait déjà que Moderna a son siège social dans l’État du Delaware, un paradis fiscal qui exonère d’impôts les profits réalisés sur les brevets, et que le taux de profit de Moderna sur son vaccin anti-covid se situe autour de… 44 % ! Grâce à la dénonciation de la députée de Genève Stephanie Prezioso d’Ensemble à Gauche, et de Miguel Urban, député européen d’Anticapitalistas, qui ont interpellé le conseil fédéral suisse et l’Union européenne, on apprend que Moderna a négocié en secret avec l’Union européenne pour qu’elle verse sur les comptes de sa filiale Suisse Switzerland GmbH les 10,35 milliards de dollars payés pour ses vaccins. Pour profiter de la baisse massive de la fiscalité des entreprises (RFFA) de ce paradis fiscal et payer des impôts ridiculement bas. Une possible infraction fiscale aux règles de l’UE. Comme le dit l’association de consommateurs étatsunienne Public Citizen : « Les contribuables ont payé 100 % du développement du vaccin Covid-19 de Moderna. Nous avons payé 2 500 000 000 $. Il faut absolument en faire un bien public, gratuit et disponible pour tous dans le monde entier. C’est le vaccin du peuple. Pas celui de Big Pharma ».

Sur Facebook : https://www.facebook.com/Stop-aux-brevets-R%C3%A9quisition-105952548197339