L’élection présidentielle afghane du 20 août n’a été qu’une fraude grossière. Le président sortant, Hamid Karzaï, serait élu avec 54 % des voix mais 15 % des bulletins sont considérés comme douteux.
Cela met dans un très grand embarras les puissances occidentales dont les armées occupent le pays « pour rétablir la démocratie ».
Le bourbier militaire devient aussi politique. Après celui des talibans (ethnie pachtoune), un nouveau front pour le retrait des troupes étrangères risque de s’ouvrir avec celui des partisans déçus du candidat Abdullah Abdullah (ethnie tadjik et azara). Nicolas Sarkozy persiste dans le maintien des 3 250 militaires français engagés en Afghanistan pour « lutter contre la barbarie », une lutte qui se mène avec les techniques « civilisées » de bombardement de villageois et de leurs enfants.
Un sondage du mois d’août montre que 64 % des Français y sont opposés. Développons la mobilisation internationale de solidarité avec le peuple afghan pour le retrait de toutes les troupes.