Publié le Vendredi 1 octobre 2010 à 14h35.

Boycotter Israël n’est pas criminel

En juillet 2005, 172 organisations palestiniennes appelaient les citoyens du monde à boycotter, désinvestir et sanctionner (BDS) l’État d’Israël. Ces 172 représentent le monde associatif, syndical et politique palestinien. C’est un appel aux sociétés civiles de par le monde pour que l’impunité d’Israël cesse : colonisation de la Palestine, apartheid, assassinats, épuration ethnique, vol ou destruction de maisons, emprisonnements arbitraires... ensemble de crimes commis sans que la communauté internationale ne prenne de véritables sanctions ou la moindre mesure contraignante contre Israël. Les larmes de crocodile versées par les gouvernements lors des massacres de Gaza ou du carnage contre la Flottille en mai 2010 ne dissuadent en rien les gouvernements israéliens qui perpétuent la même politique colonialiste et raciste, sans être inquiétés ni sanctionnés. Le ministre des Affaires étrangères d’Israël a déclaré publiquement sa volonté d’organiser l’expulsion et le transfert des populations. Lieberman, activiste d’extrême droite, redit tout haut ce que disait Sharon : « finir le travail de 1948 » à savoir une Palestine/Israël débarrassée des populations non juives. En France, un vaste réseau de dizaines d’associations, de syndicats et de partis politiques (dont le NPA) met en œuvre cette campagne BDS contre Israël pour que justice soit rendue au peuple palestinien. Des dizaines d’actions se sont déroulées dans les grandes surfaces commerciales pour informer les consommateurs les appelant à agir pour dire « l’impunité ça suffit ! Justice pour la Palestine ! », actions menées aussi dans les pays européens (Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Suisse, etc.). En même temps, de nombreuses fédérations syndicales, en Grande-Bretagne, en Irlande, en Afrique du Sud, appellent au boycott ; les dockers de San Francisco refusent de décharger les bateaux israéliens, ainsi qu’en Suède et en Norvège. Sur instruction du gouvernement, par des plaintes déposées par des officines faisant profession du soutien inconditionnel à l’État israélien, des militantEs qui mènent la campagne BDS contre Israël et pour les droits du peuple palestinien sont traînéEs devant les tribunaux (à Bordeaux, Perpignan, Pontoise, Paris, Mulhouse, etc.). Remettre en cause les politiques immorales des gouvernements israéliens serait pour Sarkozy et Alliot-Marie un acte de discrimination ethnique ! Israël a tous les droits, toute contestation de cet État est considérée comme un acte « criminel » (lire ci-contre). Derrière ces manœuvres de criminalisation de l’action populaire se cachent les intérêts économiques et stratégiques des capitalistes et des tenants de la guerre de civilisation. Le NPA est et sera totalement engagé dans le boycott d’Israël, pour le désinvestissement et des sanctions diplomatiques, économiques, sportives et culturelles tant que les droits des Palestiniens ne seront pas reconnus et appliqués. Ses militantEs ne seront pas uniquement solidaires des inculpéEs, ils seront encore et encore présentEs et actifs dans la campagne BDS sous toutes ses formes.La répression n’a jamais fait taire la justice ! Les juges ne nous feront pas renoncer ! La commission Moyen-Orient Palestine