Publié le Vendredi 27 janvier 2012 à 10h47.

Cameroun : le bandit de grand chemin portait une cravate !

Le climat de peur est le meilleur, allié des dictatures. Biya et son gouvernement l’ont bien compris mais pour ne pas attirer trop l’attention de l’opinion publique internationale, ils utilisent une méthode simple : Tous les citoyens qui sont soit en opposition au régime soit tombés en disgrâce peuvent se retrouver du jour au lendemain dans les geôles du pouvoir. L’idée n’est donc pas de procéder à des arrestations massives, mais plutôt à travers des exemples faire comprendre qu’aucun citoyen n’est à l’abri. Pas plus les caciques du régime qui peuvent être accusés de corruption dans le cadre de l’opération anti-corruption Epervier, que les militants de l’opposition qui peuvent être accusé de vol ou de sédition.Ainsi Joe de Vinci Kameni dit Joe la conscience avait été arrêté et jeté en prison pour avoir participé activement aux mobilisations contre le changement de constitution en 2008. Aujourd’hui c’est Enoh Meyomesse président de l’Association nationale des écrivains camerounais, il est aussi connu pour être un oppositionnel à Biya. Il a été arrêté lors de son retour de Singapour pour des motifs aussi multiples que farfelus, tentative de coup d’état, puis pour braquage à main armé et maintenant vol d’or. On est bien loin des discours de rassemblement prononcé par Biya lors de son investiture après la farce électorale des dernières présidentielles.S’il y a bien un bandit de grand chemin au Cameroun, il se trouve à la tête du pays, les enquêtes des biens mal acquis ne disent pas autre chose.

Paul Martial