Publié le Lundi 1 octobre 2012 à 12h35.

Déclaration du NPA sur les récentes violences policières dans l'intérieur de la Tunisie

Le Nouveau parti anticapitaliste apporte son entier soutien aux populations d'El-Omrane dans la région de Menzel Bouzaïane, qui ont été, jeudi 27 septembre, sauvagement agressées par la police. Celle-ci entendait ainsi disperser par la force un sit-in organisé sur la route nationale reliant Gafsa et Sfax.

Ces méthodes policières, qui rappellent celles du régime de Ben Ali, ont été utilisées contre des manifestants demandant la satisfaction des mêmes revendications que celles ayant été à l'origine de la révolution de 2011 : avant tout l'emploi et le développement des régions déshéritées de l'intérieur.

Utilisant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, la police n'a pas hésité à poursuivre des manifestants jusqu'à l'intérieur des habitations. De nombreuses personnes ont été blessées, parfois grièvement, et 31 ont été arrêtées. Plusieurs personnes ont subi des sévices corporels comme Jamal Smayri, ou encore Abdessalem Hidouri, responsable syndical local et dirigeant politique de la LGO, qui a été grièvement blessé et a dû être hospitalisé.

Face à la répression, la mobilisation s'organise. Vendredi 28 un rassemblement a eu lieu dans la capitale régionale de Sidi Bouzid, d'où était partie la révolution en décembre 2010. Samedi 29, l'UGTT de Menzel Bouzaïane a appelé à une grève générale qui a paralysé la ville, ainsi qu'à une manifestation. Les personnes arrêtées ont par ailleurs entamé une grève de la faim illimitée. Toujours à Menzel Bouzaïane, 26 habitants font une grève de la faim de deux jours pour exiger la libération de leurs proches dont ils ignorent où ils sont en garde à vue. L'UGTT de Menzel Bouzaïane appelle lundi 1er octobre à une grève dans l'enseignement pour exiger la libération des manifestants interpellés à El-Omrane, l'arrêt des violences policières ainsi que des solutions aux problèmes sociaux de la région.

Le NPA soutient pleinement les revendications des manifestants, condamne avec fermeté la répression et les brutalités policières, exprime son entière solidarité avec les victimes de la répression et exige leur libération immédiate.

Montreuil, le 30 septembre 2012