Le 9 juin prochain, la Belgique verra se dérouler un triple scrutin électoral : les citoyenNEs seront en effet appeléEs à élire leurs représentantEs aux parlements régional, fédéral et européen.
L’échelon fédéral cristallise de nombreux enjeux. Malgré une coalition sortante marquée en majorité par le centre-gauche (quatre partis sur sept se situent sur le spectre plutôt progressiste, le PS et les écolos du côté francophone, et leurs homologues Vooruit et Groen du côté flamand), celle-ci a vu son mandat marqué par plusieurs renoncements : sur la sortie du nucléaire, sur l’extension du droit à l’avortement, face aux attaques patronales, sur les droits démocratiques et syndicaux.
Cette législature a également été marquée par une politique migratoire particulièrement réactionnaire, menée par la chrétienne-démocrate flamande Nicole de Moor, qui a notamment suspendu l’accueil des hommes seuls demandant l’asile, et ce malgré la suspension de cette décision par le Conseil d’État.
Faillite de la gauche de gouvernement et danger de l’extrême droite
Cette faillite de la gauche du gouvernement se couple à la montée de l’extrême droite du Vlaams Belang du côté néerlandophone du pays, qui semble faire écho à l’ascension des partis fascisants en Europe et dans le monde. À l’inverse, la Belgique francophone est l’une des seules régions d’Europe ou l’extrême droite est quasi inexistante, et où un parti de gauche radicale, le PTB, connaît une ascension électorale mais n’embrasse pas la diversité des courants de la gauche radicale et ne peut constituer à lui seul une réponse suffisante aux questions stratégiques majeures à l’ordre du jour.
Une Europe à la croisée des chemins
L’attention accordée aux élections fédérales ne peut pourtant éclipser les enjeux liés à l’échelon continental. Ces dernières années ont en effet été marquées par des crises directement liées à l’Europe : la gestion catastrophique de la pandémie de covid, une politique agricole commune socialement injuste et écologiquement insuffisante, ou encore la signature récente d’un pacte migratoire réactionnaire.
C’est notamment pour ces raisons que la Gauche anticapitaliste a décidé de déposer une liste aux élections européennes, pour faire entendre la nécessité de rompre avec cette Europe capitaliste et raciste. La présence sur notre liste de Philippe Poutou, triple candidat aux élections présidentielles pour le NPA-L’Anticapitaliste, envoie un message clair : dans une Europe à la croisée des chemins, où l’extrême droite est créditée d’une importante victoire aux prochaines élections, il est plus urgent que jamais d’unir les voix anticapitalistes.
Dans le cadre de cette campagne aux élections européennes, la Gauche anticapitaliste organise une série de meetings en Belgique, en présence de Philippe Poutou et des candidatEs de la liste : le 29 mai à Liège, le 30 à Mons, le 31 à Namur et le 1er juin pour un meeting national à Bruxelles, pour y défendre l’urgence d’un monde nouveau.