Publié le Vendredi 11 novembre 2011 à 20h59.

Les Indignés à la Défense.

Malgré le froid et la pluie, une poignée d’Indignés tient toujours chaque nuit le parvis de la Défense depuis maintenant vendredi. En effet, au pied de la Grande Arche de la Défense, lieu symbolique de la finance française, s’est constitué un nouveau campement d’Indignés à l’initiative des mouvements Démocratie réelle Paris, Indignés de la Bastille, Uncut France, Occupy Paris et les Pas de Noms. Chaque après-midi, entre 150 et 250 personnes se réunissent en assemblée générale. Ces hommes et ces femmes prennent la parole pour dénoncer pèle-mêle la crise, l’austérité et le manque de démocratie. Se considérant comme les 99 %, ils martèlent qu’ils ne laisseront plus le 1 % décider de leur avenir et de l’avenir du monde à leur place. Malheureusement en France, le rapport de forces n’est pas encore très favorable au mouvement. Outre le fait que l’organisation est très souvent chaotique, le mouvement des Indignés souffre parfois d’un manque de perspective et donne l’impression de tourner en rond. Si des groupes de travail intéressants se mettent en branle pour coordonner les actions entre les différentes places mondiales, favoriser la communication vers les médias et mieux protéger les participants, l’heure n’est pas encore à l’optimisme du côté français. Les Indignés sont encore bien moins nombreux que les forces de l’ordre sur le parvis de la Défense. Ces dernières apparaissent en effet comme une entrave importante au mouvement. Outre les interpellations et les violences nocturnes quasi quotidiennes pour déloger les Indignés (faisant deux blessés le week-end dernier), les forces de police s’emploient à leur retirer toute pancarte ou banderole susceptible de rendre visibles les 99 %. Les conditions sont donc particulièrement difficiles pour ceux qui restent, surtout quand on leur confisque les couvertures de survie à 3 heures du matin ! Mais loin de se décourager les Indignés réfléchissent déjà à d’autres initiatives, notamment le 10 décembre, journée mondiale pour les droits humains. Les 99 % restent petits mais bien déterminés malgré tout !

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