Samedi 24 octobre, nous étions un peu plus de 400 à manifester notre soutien à Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste révolutionnaire libanais, incarcéré en France depuis 31 ans. Jugé dans un procès arrangé, condamné injustement, incarcéré quasi-illégalement (libérable depuis 16 ans), victime d’un harcèlement d’État, Valls étant le dernier en date à empêcher sa sortie de prison, Georges est un vieux prisonnier politique.
Pour chaque triste anniversaire, le 24 octobre, une manifestation a lieu devant sa prison. Un moment émouvant car nous savons que Georges entend celles et ceux qui crient leur solidarité. Les prises de paroles sont nombreuses, toutes expriment la solidarité envers Georges et ses combats comme envers les prisonniers politiques basques dont certains sont aussi incarcérés. S’exprime tout autant la solidarité internationaliste envers les luttes des peuples opprimés (kurdes, palestiniens, sahraouis…), la révolte contre l’impérialisme, les guerres et pillages néocoloniaux. Un hommage a été aussi rendu à Rémi Fraisse.
Malgré la situation dramatique pour Abdallah et le peu d’espoir dans une issue positive rapide, c’est la fierté d’être là qui dominait. Beaucoup de discussions entre militants d’organisations pas forcément habituées à se côtoyer : anticapitalistes, basques, béarnais, pakistanais, kurdes...