Publié le Vendredi 15 juin 2012 à 09h17.

Pérou. Conga No Va !

Lors du rassemblement unitaire du samedi 2 juin sur l’esplanade du Trocadero à Paris, convoqué par le Comité solidarité avec Cajamarca (voir article de Tout est à nous ! n°150), le représentant du NPA a rappelé que la commission d’experts internationaux engagée par la population de Cajamarca et son gouvernement provincial a déclaré non viable le méga-projet minier Conga, contrairement la commission désignée par le gouvernement Ollanta Humala, laquelle a pourtant dû amender le projet initial de l’entreprise Yanacocha accepté par le gouvernement précédent d’Alan Garcia. Devant les citoyens français, péruviens et latino-américains rassemblés, il a apporté toute la solidarité de notre parti à la lutte du peuple de Cajamarca pour son droit à l’eau, à la vie, contre la spolation économique et environnementale de cette entreprise qui, comme les autres multinationales présentes au Pérou, exploite et détruit l’environnement et le sol du pays, rendant le mot « or » (ou autres minerais), synonyme de pauvreté, maladie, mort et répression pour le peuple du Pérou. À cette occasion l’ensemble des organisations politiques, syndicales et des associations solidaires, des élus et personnalités présents, ont manifesté leur colère face aux méthodes autoritaires et répressives utilisées par le gouvernement Ollanta Humala.

De même, le mardi 5 juin, la délégation du Comité de solidarité avec Cajamarca accompagnée par la sénatrice Laurence Cohen (PCF), un représentant du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) et le secrétaire international de Sud Solidaires, Christian Mahieux, a dénoncé auprès de l’ambassadrice du Pérou en France cette répression : 59 militants et représentants élus sont sous la menace de poursuites pour le simple fait d’apporter leur appui à la lutte du peuple de Cajamarca. Mais, de plus, dans la région de Cuzco, à Espinar (Andes du Sud), le gouvernement Ollanta Humala a déclenché une répression policière armée, responsable de la mort par balle de quatre personnes, dont le seul crime était de réclamer pacifiquement une enquête officielle sur la pollution causée par l’exploitation de la mine de cuivre par l’entreprise Xstrata Cooper Tintaya (capitaux suisses). Le jour même, 22 policiers envahissaient la mairie et emprisonnaient le maire de la ville de Espinar, Oscar Mollohuanca, coupable d’être solidaire de ses administrés et d’appuyer leur légitime exigence.

Libération d’Oscar MollohuancaArrêt des poursuites contre les animateurs de la grève de CajamarcaNon à la répression !

Conga no va !

Correspondant