Publié le Jeudi 5 janvier 2023 à 11h00.

Solidarité avec la révolte en Iran

Mercredi 21 décembre 2022, à l’initiative du collectif ROJA, plus de 200 personnes manifestaient à Paris en soutien au soulèvement en Iran

Cette journée de solstice d’hiver n’a pas été choisie au hasard. Également appelée Yalda, elle est fêtée traditionnellement en Iran. C’est la nuit la plus longue de l’année, et dès le lendemain les jours rallongent. Cette date symbolise l’arrivée de plus de lumière, elle est porteuse d’espoir et illustre la situation révolutionnaire actuelle avec le soulèvement du peuple iranien contre la République islamique au pouvoir et ses politiques répressives, avec les condamnations massives à la peine de mort et le début des exécutions. Le mot d’ordre : « Les exécutions n’empêcheront pas la révolution ».

La mobilisation est massive depuis le meurtre de Jina Mahsa Amini par la police des mœurs. Elle réunit dans la rue presque tous les jours des centaines de manifestantEs dans plus de 80 villes sur tout le pays. Cette révolte est à l’origine une mobilisation de femmes qui, au fil du temps, s’est généralisée.

Les enjeux politiques du soutien ici en France et en Europe

Les membres du collectif ROJA Paris, une coordination de groupes de gauche révolutionnaires féministes et queer, résistent ici et ailleurs en Europe pour, d’une part, témoigner leur soutien aux manifestantEs réprimés en Iran et, d’autre part, pour que le souffle de la révolution en Iran ne soit pas dénaturé et se maintienne sur des bases anticapitalistes, féministes et progressistes, contre toute récupération du mouvement par les groupes de droite ou royalistes.

Chaque semaine des mobilisations ont lieu dans toute la France. Les slogans sont clairs et radicaux, ils reprennent ceux exprimés en Iran avec « Femme, vie, liberté » décliné à la fois en kurde et en persan, mais aussi des slogans visant Khamenei, le leader suprême de la République islamique, comme « Mort au dictateur », « Ni shah ni mollah », « À bas l’État fasciste », « Kurdistan : cimetière des fascistes ».

Les camarades révolutionnaires de la diaspora iranienne en France et leurs alliéEs sont déterminéEs et continueront de manifester chaque semaine, avec nombre d’échéances à venir, aussi en lien avec les mouvements des femmes kurdes à l’origine du mouvement « Jan, Jihan, Azadi ».