Publié le Jeudi 8 novembre 2012 à 12h39.

Visite de Netanyahu Hollande s’aligne sur le gouvernement israélien

Il n’y jamais de hasard dans le calendrier diplomatique. C’est, jour pour jour, un an après le vote de l’adhésion de la Palestine à l’Unesco le 31 octobre 2011, y compris par la diplomatie sarkoziste, que Hollande invite en France le chef du gouvernement le plus extrémiste, celui qui s’allie à l’extrême droite raciste israélienne qui prône le transfert des populations non juives.Par cette invitation, le Président français envoie un soutien fort aux gouvernements israéliens : colonialistes, massacreurs des populations de Gaza, qui veulent annexer toutes les colonies de Cisjordanie à l’Etat d’Israël, qui font réprimer très violemment, causant la mort, les manifestations pacifiques des populations palestiniennes qui défendent leur terre, leur droit de vivre en Palestine. Hollande renie ses propres engagementsHollande est content d’accueillir le dirigeant d’un État qui embastille plus de 4 500 prisonniers politiques, dont plusieurs atteignent les 30 années de prison. Et que dire des 51 détenus morts, faute de soins, dans les geôles israéliennes. Il invite le chef d’un État qui détient et développe la bombe atomique, refuse toutes inspections de l’AIEA, refuse de signer l’accord international de non-prolifération des armes nucléaires.Lors de la conférence de presse commune le mercredi 31 octobre, Hollande dans un langage alambiqué ne contredit pas le dangereux criminel Netanyahu qui, façon docteur Folamour, veut attaquer l’Iran et provoquer un cataclysme dans toute la région.Hollande s’aligne aussi sur les desiderata du gouvernement israélien en appelant à des négociations sans préalable ! Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, demande lui un gel de la colonisation avant reprise de toutes discussions… Pour François Hollande c’est une demande de trop. Hollande renie ses propres engagements : sa signature en novembre 2011 d’une motion des députés socialiste à l’Assemblée nationale pour la reconnaissance de la Palestine à l’ONU, sa 59e proposition comme candidat portant sur le même sujet… Quelle honte ! À celles et ceux qui s’illusionnaient sur la politique socialiste au pouvoir, comme sur bien d’autres sujets, le réveil dans la réalité doit être douloureux. C’est ça le changement de gauche pour le Parti socialiste !À Paris, près de 500 personnes ont participé au rassemblement organisé en quelques jours contre la visite de Netanyahu en France à l’appel de plusieurs organisations, dont le NPA avec la présence de Philippe Poutou. À Toulouse et à Montpellier, plusieurs centaines de personnes furent aussi présentes lors de rassemblements analogues.Imposer un vrai changement au Moyen OrientIl faut un vrai changement de politique au Moyen Orient. Ce serait une politique coercitive contre l’État d’Israël pour la reconnaissance du droit national du peuple palestinien, l’application, plein et entier, du droit au retour des réfugiés expulsées en 1948 et 1967, la libération de tous les prisonniers, la fin de la politique d’apartheid menée par les gouvernements israéliens.Une politique de gauche coercitive, ce serait aussi la mise en œuvre de sanctions fortes, le refus de toutes relations et coopérations avec les organisations qui représentent de près ou de loin l’État d’Israël, qu’elles soient diplomatiques, économiques, politique, sportives, universitaires ou culturelles. Pour le NPA, ici et maintenant, la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanction (BDS), appelée par la société civile palestinienne, est la seule réponse réaliste pour isoler l’État d’Israël afin que droit et justice soit rendue au peuple palestinien. Boycott Israël ! Palestine vivra, Palestine vaincra !Marc Prunier