Le gouvernement tape fort sur les mouvements sociaux et veut le faire savoir. 32 jeunes étudiants et précaires habitant un immeuble réquisitionné depuis un an par le collectif Jeudi noir, en ont fait les frais samedi matin. Les CRS n’ont pas laissé la Marquise fêter son premier anniversaire. Cinq jours avant, les CRS ont débarqué à l’aube pour déloger ses habitants. Expulsion rapide puisque la cour d’appel avait rendu son arrêt moins de 24 heures auparavant. Arrêt qui tout en condamnant les squatters à l’expulsion reconnaissait la légitimité de leur combat. Expulsion médiatique, pendant que les CRS gardaient les habitants à l’intérieur, la préfecture distribuait des communiqués aux journalistes que Jeudi noir avait invités à une conférence de soutien. Expulsion illégitime, car contrairement à ce qui est ordonné dans l’arrêt, la préfecture n’a pas relogé les habitants.Expulsion scandaleuse, alors qu’aujourd’hui il n’existe qu’une chambre universitaire pour treize étudiants à Paris et que les prix du logement n’ont jamais été aussi élevés qu’au premier trimestre 2010, on renvoie des jeunes dans la galère de la recherche d’appart. Malgré la volonté délibérée du pouvoir de faire baisser la tête aux mouvements sociaux, nous ne nous laissons pas faire, nous étions plus de 150 militants à dénoncer cette expulsion samedi matin et encore plus nombreux pour redire notre désaccord lundi soir. Le NPA est au côté de Jeudi noir, dénonce cette expulsion et réaffirme son soutien total aux expulsés de la place des Vosges.Ensemble, pour faire face à la crise du logement, exigeons la construction massive de logements sociaux, l’application de la loi de réquisition.