De partout, monte la colère des travailleurs victimes des fermetures d’usine, des licenciements, du chômage partiel, des bas salaires, de la dégradation des conditions de travail…
A côté des travailleurs de Caterpillar, Continental, Toyota, Lear, ce sont aussi les électriciens et les gaziers qui se mobilisent pour les salaires, les postiers contre les suppressions de postes et la dégradation du service public. Le 28 avril, à Paris, le personnel hospitalier sera en grève et dans la rue. Depuis onze semaines, les enseignants des universités et les chercheurs sont en lutte. La contestation s’exprime dans l’ensemble de l’éducation nationale, « de la maternelle à l’université »…
En réponse, le gouvernement et le patronat multiplient les agressions, les actions en justice, les menaces pour faire taire. Fillon a qualifié les séquestrations de patrons ou les coupures de courant par les électriciens de « sabotage ». Quel cynisme!
Des saboteurs, les salariés d'EDF et de GDF qui réclament leur dû alors que leurs directions viennent de distribuer plus de 9 milliards de dividendes ? Fillon et les patrons d’EDF et de GDF invoquent « l'esprit de service public ». Quel culot de la part de ceux qui l’ont privatisé et démantelé.
« Entrave à la liberté de travailler », voilà le chef d’accusation sous le coup duquel se retrouvent dix-neuf travailleurs de Caterpillar. Mais qui empêche qui de travailler ? Ceux qui licencient ou ceux qui se battent pour garder leur emploi ? Les saboteurs sont ceux qui ferment les usines, licencient, démantèlent les services publics pour pouvoir sauvegarder les profits des financiers et des patrons.
Dans le privé comme dans le public, grandit la conscience de la nécessité de généraliser les luttes pour mettre un coup d’arrêt au sabotage de la société par le patronat et le gouvernement. Oeuvrer au succès des manifestations du 1er mai pour en faire une démonstration de force et de détermination, c’est, dès maintenant, préparer la suite pour, tous ensemble, faire reculer les saboteurs.