Manuel Valls les voudrait invisibles. Mais les sans-papiers ont repris la route samedi 7 septembre pour une marche du Grand Paris qui va durer un mois. Elle se terminera à l’Élysée le 5 octobre.
SoutenuEs par plus de 200 sans-papiers et soutiens, la cinquantaine de marcheurs et marcheuses ont lancé cette marche en manifestant de Roissy jusqu’au centre de rétention de la honte au Mesnil-Amelot (77).
Des centres de rétention aux préfectures en passant par les villes de tous les départements entourant la capitale (Melun, Corbeil, Evry, Massy, Versailles, Poissy, Cergy, Argenteuil, Saint-Denis, Bobigny, Montreuil, Créteil, Antony, Nanterre, Neuilly...), les marcheurs porteront leurs revendications : abrogation de la circulaire Valls, régularisation de tous les sans-papiers, et fermeture des centres de rétention.
Vers une manifestation nationale
Les sans-papiers questionneront aussi l’absence des « sans » et des précaires dans le projet de transformation urbaine baptisé « Grand Paris ». Alors que se profilent les élections municipales, ils rappelleront l’engagement non tenu par François Hollande d’accorder le droit de vote aux étrangers.
À l’initiative de l’Union nationale des sans-papiers qui a commencé à reconstruire un mouvement uni des collectifs, cette marche est aussi un tremplin vers la manifestation nationale qui aura lieu en décembre pour l’anniversaire de la marche pour l’égalité de 1983. Les sans-papiers montreront ainsi que la longue marche pour l’égalité et la dignité ne s’arrête pas.
Chaque étape doit être l’occasion pour les réseaux militants, associations antiracistes, collectifs de soutien aux Roms, comités pour le droit de vote des différentes villes de venir apporter leur soutien et de construire la mobilisation commune pour l’égalité des droits.
Crédit Photo
Photothèque Rouge/GP