Publié le Mercredi 1 juillet 2009 à 08h54.

Aix en Provence :   « Unis pour agir » 

Le NPA se présente avec le PCF et le Parti de gauche aux élections municipales partielles d'Aix-en-Provence, le 12 juillet. Claude Ramin (NPA) occupe la deuxième place de la liste «Aix à gauche». 

Quel est le contexte de cette élection  ?

Le Conseil d'Etat a annulé les élections de 2008 en raison de la diffusion d'un tract anonyme poisseux et violemment homophobe pendant la campagne. Cette affaire est assez symbolique du mode de gestion délétère de la municipalité UMP, basé sur le clientélisme, le populisme et le sécuritaire. Pour beaucoup d'Aixois, cette annulation, survenue à la surprise générale, est une opportunité d’essayer de changer d’ère. Après M. Joissains, maire dans les années 1970, nous avons actuellement Madame à la mairie et la fille vient d'être mise sur orbite, avec un poste en or au Sénat. 

Qu'est-ce qui vous a conduit à faire une liste unitaire ?

Nous avons lancé un appel à toutes les forces antilibérales et anticapitalistes pour que soit présente dans l'élection une vraie gauche, comme nous l’avions proposé l’an dernier. Les choses se sont accélérées quand la fédération socialiste a fait pression, allant jusqu'à la menace, pour que le candidat historique du PS fasse alliance dès le premier tour avec le Modem. Le PCF a alors répondu présent, en disant qu'on ne bat pas la droite en s'alliant avec une partie de celle-ci, de même que le Parti de gauche (PG). Il faut ajouter qu'en 2008, le Modem était allié avec une branche de l'UMP, dont un conseiller général, relais de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille. L'idée, c'est de dire que la gauche, la vraie, c'est nous tous, rassemblés par les luttes et unis pour agir. 

Quels sont les principaux axes de campagne ?

La liste est ouverte aux militants syndicaux et associatifs, pour porter haut et fort les luttes où nous nous retrouvons au quotidien (la grève exemplaire des postiers, débutée il y a plusieurs mois; les personnels de l'hôpital et de l'hôpital psychiatrique, les enseignants-chercheurs, Atoss et étudiants de l'université en lutte…). Les axes de campagne sont légion. La démocratie locale, avec une série de propositions pour sortir de l'opacité et du mépris général, avec l'idée du budget participatif. Le logement, pour sortir d'une gestion calamiteuse, ruineuse et clientéliste pointée du doigt par l'Etat. Il faut aussi savoir que les 20% de la loi SRU sont atteints grâce à une entourloupe : les cités U sont incluses, dans une ville aux loyers prohibitifs! L'emploi, avec la fin des subventions aux entreprises qui licencient tout en faisant des bénéfices (STMicroelectronics) et l'intégration à exiger, dans le cadre de la communauté de communes qui finance le chantier, des ouvriers d'Iter dans le droit du travail français – s'y appliquent seulement les minima de l'OIT, car c'est un chantier « international». L'écologie, avec notamment les transports en commun gratuits, comme c'est fait à Aubagne par le PCF. Nous avons enfin une thématique LGBTI, rendue encore plus d'actualité par le motif de l'annulation. 

Propos recueillis par nos correspondants