Publié le Samedi 13 février 2010 à 12h54.

Article la voix du nord : ÉLECTIONS RÉGIONALES DES 14 ET 21 MARS

Le NPA d'Olivier Besancenot part seul derrière Pascale Montel, une ouvrière

vendredi 12.02.2010, 05:06

 

Le NPA d'Olivier Besancenot part seul derrière Pascale Montel, une ouvrière Pascale Montel (à droite), militante CGT depuis trente ans, est ouvrière dans une usine de Seclin. PHOTO PIB

 

Contrairement à la moitié des autres régions où le Nouveau Parti anticapitaliste a noué des alliances, dans la région, le NPA part seul aux élections régionales. Pour conduire la liste, Pascale Montel, militante CGT depuis trente ans et ouvrière dans une usine de Seclin qui fabrique des fermetures à glissière.

 

Image retirée.

 

Cette femme de 52 ans figurait déjà en troisième position sur la liste NPA aux européennes. « Ils voulaient que je la conduise mais j'avais dit non. Cette fois, ils m'ont eue », sourit-elle.

 

Pascale Montel est tout sauf une professionnelle de la politique. Ni elle ni d'ailleurs Bernard Playe, 62 ans, retraité de la dentelle et tête de liste dans le Pas-de-Calais. Leur ligne : anticapitaliste. Leur programme : la gratuité dans les transports publics, la fin des subventions aux entreprises et aux lycées privés. « Il n'y a qu'une école, c'est celle de la République », tonne Bernard Playe.

 

Leur sensibilité écologiste affichée - « pas l'affaire d'un parti, mais celle de tous », selon Pascale Montel - peut étonner. Comment concilier cette fibre verte avec la défense stricte de l'emploi, y compris dans des entreprises polluantes ? Pascale Montel essaie : « En sortant de la gestion capitaliste qui ne sert que les profits et ne privilégie pas, par exemple, la recherche. »

 

Pas d'accord avec le PC

 

Nos interlocuteurs ne sont pas très assurés dans leurs réponses mais sont francs du collier. Par exemple, au nom du féminisme, les candidats et Mme Montel en tête n'hésitent pas à déclarer que « les camarades du Vaucluse » qui ont sur leur liste une femme voilée sont dans l'erreur. Et qu'importe si Olivier Besancenot pense le contraire.

 

Ils partent donc seuls aux élections. Parce que Lutte ouvrière, « on les a sollicités et ils nous ont répondu qu'ils ne voyaient pas d'intérêt à ce qu'on se rencontre ». Quant aux communistes et au Parti de gauche, « on a eu six réunions avec eux. Ils ne se sont pas engagés à être indépendants du PS et même sur les idées, ils n'ont pas affiché de position ferme sur l'arrêt des subventions aux entreprises. »

 

LAURENT DECOTTE