Publié le Mercredi 4 décembre 2019 à 14h10.

Automobile : on veut pas (se) crever pour leurs profits

« Ils nous demandent de faire toujours plus avec toujours moins de moyens. Et en plus, ils voudraient qu’on travaille encore plus longtemps ? » Dans les centres d’ingénierie comme dans les usines, la parole se libère à l’approche du 5 décembre.

Retour de bâton contre Macron et ses larbins

Au centre technique de Renault Lardy dans l’Essonne (chargé du développement des moteurs et d’essais véhicules), la grève du 5 décembre s’organise. CertainEs salariéEs parmi les plus précaires (employéEs des entreprises sous-traitantes) envisagent eux aussi de faire grève pour protester contre leur avenir bouché et leurs conditions de travail dégradées, autant que pour défendre les retraites.

L’ambiance se réchauffe, alors que la direction menace les emplois en se servant du prétexte de la « transition écologique » vers les moteurs électriques. Les chefs  croyaient pouvoir nous faire bosser toujours plus dur pendant que les actionnaires et les PDG se gavent de profits ? C’est l’heure du retour de bâton contre Macron et ses larbins.

Dans ce secteur où les dernières grandes luttes collectives commencent à dater, la mobilisation du 5 décembre s’annonce au niveau de celle des épisodes les plus élevés de 2016, contre la loi travail. Et de nombreux salariéEs encore hésitants pourraient rejoindre le mouvement dans les jours qui viennent. 

Une AG des salariéEs en lutte s’est réunie ce lundi pour préparer la manifestation du 5 et ses suites : actions sur le site, lien avec d’autres salariés, grève le 6 et après… Ce mois de décembre est l’occasion d’exprimer la colère, il faut d’ores et déjà discuter des prochaines étapes après le 5.

Et pour riposter tous ensemble contre Macron et sa politique, des liens ont été tissés avec les cheminotEs de Brétigny-sur-Orge grâce à une AG interpro locale qui regroupe aussi des enseignantEs, des travailleurEs sociaux et des Gilets Jaunes.

Correspondant