a Basse-Normandie c’est 1 500 000 habitant-es et des secteurs phares comme l’automobile et ses sous-traitants, l’agroalimentaire et le nucléaire, concentré dans le Nord-Cotentin. Un chômage important dans certains bassins d’emploi et des déserts ruraux où les services publics ont disparu avec l’accord de la droite et le silence des élu-e-s de la gauche institutionnelle. Une région qui a vu disparaître la moitié des exploitations agricoles entre 1988 et 2005.La région est gérée par la gauche PS-PCF-PRG-Verts, et les élus du PCF, se félicitant d’un bon bilan de gestion « globalement positif », sont partis dès le 1er tour avec le PS. Quant aux Verts, ils ont permis qu’une motion sur l’implantation de l’EPR soit adoptée, en s’abstenant pour ne pas rompre le contrat de gestion signé avec le PS... De nombreuses rencontres se sont déroulées dès septembre avec les partis à gauche du PS. Un accord unitaire sur le programme, la fusion démocratique et la non-participation aux exécutifs, a été conclu avec le PG. La Fase, d’accord sur les deux textes (politique et programme), a quitté les négociations sur la question de la désignation de la tête de liste du Calvados. Et aujourd’hui, elle fait un communiqué commun avec la GU (quatre militants) et Alternative citoyenne (quelques militant-e-s du PG opposés à l’accord unitaire NPA/PG), précisant qu’« au premier tour, pas de consigne, au deuxième, battre la droite ». Notre campagne a démarré début janvier par une conférence de presse régionale présentant les têtes de liste (présence de France 3 et des médias locaux). Des réunions publiques ont été organisées dans une quinzaine de villes afin de créer des comités de campagne de la « Liste unitaire, anticapitaliste, antilibérale et écologiste ». Depuis, plus de 100 000 tracts ont été distribués sur les marchés, les quartiers et les entreprises pour dénoncer les millions dilapidés en subventions aux entreprises. Par exemple, 3,3 millions ont été données à NXP/ex-Philips qui a ensuite supprimé plus de 300 emplois. Les tracts dénonçaient la transformation de la région en poubelle écologique (La Hague, EPR, projet de terminal charbonnier à Cherbourg). Notre couverture médiatique, notre présence dans les débats comme à France 3, Radio France Bleue Basse-Normandie, radios locales et journaux, renforce la visibilité et la présence sur le terrain.Mardi 2 mars, 100 personnes ont participé au meeting régional, à Caen. Christine Coulon (NPA), tête de liste régionale, y a développé notre programme d’urgence sociale et écologiste pour la Basse-Normandie puis Pierre-François Grond (NPA) et Alexis Corbière (PG) sont intervenus sur la situation sociale et politique nationale. Plusieurs opérations « Transports gratuits » ont eu lieu, devant les gares de Caen, Alençon, Argentan, avec distribution de tracts « L’écologie est incompatible avec le capitalisme! », avec présence de Ouest-France et de la radio TSF 98. Christine Coulon développait au micro les raisons sociales et écologiques qui motivent notre revendication de gratuité des transports et notre opposition au projet (commun entre droite et gauche PS-PCF) sur la construction d’une ligne TGV entre Caen et Paris pour gagner 10 à 15 minutes au prix d’un gouffre financier de 3 à 9 milliards... différents chiffres circulant dans la plus totale opacité !De nombreuses discussions se sont engagées avec les voyageurs qui, pour beaucoup trouvaient qu’au moins dans cette campagne, cette proposition-là était de nature à améliorer leur quotidien. Avec d’autres, les militant-e-s expliquaient que, oui, l’argent existait, que les choix financiers que feraient nos élus seraient des choix pour l’urgence sociale et écologique, et que les millions d’euros que la région dilapidait au profit du privé seraient donc mobilisés pour financer cette mesure. Des initiatives pour que les questions sociales et écologiques remplacent le débat sur la fusion entre Basse et Haute-Normandie, véritable tarte à la crème, mais où PS, UMP et Europe Écologie s’accordent sur la logique de concurrence entre régions. Une campagne très active, unitaire où militant-e-s du NPA et du PG ont pu sur un programme de rupture trouver de réels points de convergence.Il reste maintenant à convaincre de l’utilité de voter pour des élus anticapitalistes, seul moyen de rejeter à la fois la politique de Sarkozy et celle du social-libéralisme.