Publié le Mardi 12 octobre 2021 à 10h16.

A Blois aussi, la campagne #Poutou2022 c’est parti !

Samedi 9 octobre a été une journée bien chargée pour les camarades. Un rassemblement avait été annoncé en début d’après-midi devant la Halle aux Grains où devait se dérouler une intervention de Bruno Le Maire aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, pour lui crier notre colère contre sa politique de casse sociale et d’austérité. Ce n’était pas la première huile du gouvernement (et des gouvernements précédents) à venir parader aux Rendez-vous de l’Histoire, dont le thème cette année était « le travail ». Se sont succédés ainsi Pénicaud, Blanquer, Bachelot, El Khomri… Des comités d’accueil étaient là pour les recevoir et perturber leurs conférences.

Nous étions ainsi une vingtaine de camarades réunis à l’appel du NPA, de l’UCL, de Solidaires, du Collectif Droits des Femmes 41 et des Colleuses de Blois, dont Armelle Pertus, porte-parole de campagne de Philippe Poutou. Interdits d’entrer, nous avons su nous faire entendre et avons contraint les organisateurs à renforcer le dispositif policier, sous les yeux éberlués des spectateurs qui pour certains nous ont affirmé leur soutien.

Le soir, nous nous sommes retrouvés à la salle Dorgelès pour une réunion publique, première échéance régionale de la campagne #Poutou2022. Nous étions une trentaine de présents. Sally, de la commission LGBTI est revenue sur le vote de la loi pénalisant les thérapies de conversion et les dernières mobilisations (PMA, Marche lesbienne, Pride antiraciste et Pôle des Luttes, etc.). Elle a dénoncé le pinkwashing du gouvernement et de la classe politique ainsi que l’extrême-droite, tenante d’un ordre moral, patriarcal, raciste et capitaliste, avant de rappeler les revendications du NPA. Radu, du Comité NPA Jeunes 41, est revenu sur les différentes mobilisations dans la jeunesse, contre les violences policières et en défense du climat. Il a dénoncé l’éducation à deux vitesses avec la fin du cadre national du Bac, la sélection ainsi que la dégradation des conditions de vie et d’études des jeunes.

Perruchot, l’ancien maire... dans les Pandora Papers

Enfin, Armelle Pertus a brossé un tableau global de la situation, entre les désastres climatiques, l’incurie du gouvernement face à la pandémie qu’il compense avec la mise en place du Pass Sanitaire aux lourdes conséquences sur l’emploi ou enfin le nouveau scandale des Pandora Papers. Elle a insisté sur la nécessité de regrouper toutes les luttes pour pouvoir reprendre nos affaires en main et aller vers un autre système, un système où ce sont ceux et celles qui produisent, qui font tourner l’économie, qui sont en première ligne qui doivent décider et non les riches et les patrons. Elle a défendu enfin l’intérêt de la candidature de Philippe Poutou pour faire entendre une autre voix que celle des libéraux et celle des fachos.

Un débat riche a ensuite eu lieu avec la salle. Ont ainsi été évoqués le fait que Perruchot, l’ancien maire de Blois et président du Conseil Département du Loir-et-Cher avait été épinglé dans l’affaire des Pandora Papers (alors qu’il osait l’ouvrir sur le financement des syndicats !), la lutte victorieuse à l’INSA de Blois et les bagarres dans les transports à Transdev comme dans les ateliers SNCF de Saint-Pierre-des-Corps, mais également les difficultés à se mobiliser selon les secteurs, la résignation des collègues… Les discussions se sont poursuivies autour d’un verre dans un cadre fraternel et sororel. Des contacts ont été pris, ce qui est prometteur pour la suite.