Publié le Mardi 15 mai 2012 à 16h11.

Communiqué du NPA. Le "redressement dans la justice"

La formule est toute neuve, comme le Président. Mais on sait déjà à quoi s’en tenir : beaucoup de redressement, peu de justice, et rien de vraiment neuf. Un peu à l’image de la passation de pouvoir qui vient d’avoir lieu, dans la meilleure tradition républicaine : main dans la main pour rendre hommage à la Nation et à son armée le 8 mai, main dans la main le 15 mai pour se refiler les codes de l’arme nucléaire et saluer un ex-ministre des colonies.

Les têtes changent, mais pas les institutions ni le sens de l’Etat, ni bien sûr la politique de rigueur qui va avec.

Passées les mesures symboliques pour se faire bien voir, et qui ne coûtent rien comme retirer le nouveau décret sur l’évaluation des profs, ou revenir à la retraite à 60 ans pour les carrières longues mais sans compter les périodes de chômage (quelques dizaines de milliers de personnes), il faudra du sérieux. C’est à dire au mieux la rigueur, avec en plus son lot de licenciements annoncés en rafale, maintenant que la trêve électorale est terminée. Au pire, vraiment le pire, si les remous du côté de la Grèce entrainent une nouvelle vague spéculative contre la dette publique et l’euro.

Il n’y aura évidemment pas d’autre choix que se bouger pour que ça change. Et fédérer sans attendre toutes les résistances et toutes les oppositions à cette prétendue gauche au pouvoir, sur le terrain des mobilisations, dans la rue et dans les grèves.

Le 15 mai 2012.