La réforme du système de retraite annoncée pour septembre prochain fait partie du noyau dur des contre-réformes de Sarkozy. Elle n'aura pas le sort réservé à la taxe carbone, à savoir la poubelle. Ce qui veut dire que l'épreuve de force est inévitable si on veut défendre un type de société où les salariés ne soient pas obligés de travailler jusqu'à 70 ans, voire plus, faute d'une pension suffisante.Actuellement, plus d'un million de retraités vit sous le seuil de pauvreté et 50% d'entre eux touchent moins de 1000 euros par mois.Les différentes réformes du système de retraite, depuis 1993, ont eu comme conséquence une baisse significative du montant des pensions versées aux retraités, notamment pour les femmes.L'argument démographique et le problème du financement ne sont utilisés que pour justifier une augmentation de la durée de cotisations, et un report de l'âge légal de départ en retraite.Les fonds de pension sont à l'affut. Ils intriguent pour que la capitalisation individuelle se substitue à la répartition fondée sur la solidarité intergénérationnelle.La question fondamentale c'est celle de la répartition des richesses. Celles-ci vont doubler en 40 ans et passer de 1700 à 3400 milliards d'euros. Du travail pour les 5 millions de chômeurs et 300 euros d'augmentation de salaires c'est plus de 30 milliards d'euros pour les retraites.C'est pourquoi, il est possible de maintenir la retraite à 60 ans, avec un taux de remplacement de 75% pour 37,5 annuités pour tous et toutes.Le 23 mars a été une première riposte. L'appel « Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites » à l'initiative de la Fondation Copernic et d'Attac, qui refuse cette nouvelle contre-réforme annoncée, a été signé par près de 400 personnalités politiques, syndicales, associatives, des économistes, des intellectuels.Les échéances politiques se rapprochent.Il est plus que temps de mettre sur pied un plan de mobilisation générale sur la durée pour défendre la retraite par répartition, refuser le report de l'âge légal de départ en retraite et toute allongement supplémentaire de la durée de cotisation.Le 9 avril 2010.