Selon le dernier rapport du Conseil d' orientation des retraites (COR) rendu public mardi, le recul de l'âge légal de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation ne suffiraient pas pour financer les retraites . En effet, d'après l'une des simulations publiées du COR, un recul progressif (à raison d'un trimestre par an) de l'âge d'ouverture des droits à 63 ans, associé à une durée de cotisation de 43,5 ans, permettrait de combler 50% des besoins de financement en 2030, et 36% en 2050. La question des retraites n'est donc pas, comme veut nous faire avaler le gouvernement et les experts en tout genre, un problème démographique mais bel et bien une question de choix de société et de répartition des richesses. Et nous faire travailler plus longtemps ne répondra en rien au problème crucial du financement des retraites. A moins que l'objectif de ce rapport soit de promouvoir la retarite par capitalisation et les fonds de pension.
Les richesses existent pour financer les retraites. Une part croissante des richesses produites est accaparée par une minorité de privilégiés. Le patronat et les gouvernements de droite et de gauche ont réussi, depuis 25 ans, à faire chuter de 10 % la part qui revient aux salaires dans la richesse créée permettant ainsi d’accroître d’autant la part des profits.
Il faut donc prendre sur ces profits pour financer les retraites, c’est-à-dire permettre aux 5 millions de chômeurs de travailler à temps plein. Cela ferait 5 millions de cotisants en plus apportant 65 milliards d'euros à la protection sociale. De plus, augmenter de 300 euros nets l'ensemble des salaires et augmenter les cotisations patronales rapporterait 66 milliards pour la sécurité sociale dont 31 milliards pour les retraites. .On le voit le "problème" de la retraite est un choix de société, un choix politique, de répartition des richesses et rien d'autre.
Le 12 mai 2010.