La crise politique créée par les révélations de l’ancienne comptable du couple Bettencourt n’en finit pas de rebondir et nous livre chaque jour de nouveaux éléments sur la pourriture du système UMP, ses liens organiques avec le grand capital. Jeudi 8 juillet, c’est une partie de l’appareil d’état (justice police) qui était mobilisée par l’Elysée pour tenter de sauver ce qui pouvait encore l’être. Sonnant la curée contre celle par qui le scandale est arrivé, le pouvoir lâche ses « enquêteurs », son préfet (ami du président), son parquet, ses journalistes complaisants. Opération commando pour ramener à Paris Claire T., interrogatoires à répétition pour la faire craquer hors présence de son avocat, grossières attaques du porte-parole du gouvernement contre les journalistes du site Médiapart etc… En dépit des pressions et des intimidations subies, l’essentiel des accusations portées sont maintenues, et la responsabilité d’Eric Woerth, ministre de la contre réforme libérale du système des retraites, confirmée.
Le NPA exige que toute la lumière soit faite, sur une affaire qui pourrait bien n’en être qu’à ses débuts, dans la transparence et l’indépendance judiciaire ce que ne sauraient assurer les équipes gouvernementales en place. Ce scandale, comparé par la presse étrangère de Watergate version française, ne peut avoir pour issue que le départ de ses protagonistes Woerth et Sarkozy, le retrait de la réforme des retraites et l'abandon du plan d'austérité qui s'annonce.
Le 9 juillet 2010.