Le Conseil politique national (CPN) du NPA s’est réuni les 17 et 18 septembre. L’occasion d’échanger sur les coordonnées de la rentrée sociale et politique, sur les perspectives de mobilisation de notre camp social et sur les tâches du NPA dans les semaines et les mois à venir. Mais aussi de lancer concrètement le processus de congrès de notre organisation, qui se déroulera en décembre prochain.
Les échanges sur la situation sociale et politique ont abouti à l’adoption d’une résolution majoritaire, qui explique : « Après un été catastrophique, en particulier sur le plan économique et écologique, cette rentrée peut être "explosive", d’autant plus que ce gouvernement, sans surprise, continue les mêmes recettes libérales et antisociales, antidémocratiques, autoritaires et racistes. Elle se déroule dans un contexte de crises sans précédent, tous les éléments étant réunis pour que les contestations à la politique de ce gouvernement se multiplient ces prochaines semaines, pour peu qu’elles arrivent à trouver des cadres pour s’exprimer. »
29 septembre, 16 octobre…
Des dates ont été posées par divers cadres unitaires, à commencer par la journée de grève interprofessionnelle du 29 septembre et la marche « contre la vie chère et l’inaction climatique » du 16 octobre. Des dates qui peuvent être des temps forts de mobilisation, mais qu’il s’agit de construire : « Pour obtenir des augmentations de salaires, on le sait, seules les grèves et les mobilisations peuvent faire plier l’État et le patronat. Dans un tel contexte, la journée de grève interprofessionnelle du jeudi 29 septembre, à l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU, peut être l’occasion d’une mobilisation massive du monde du travail. Le premier jalon d’une rentrée sociale anti-gouvernementale, anti-patronale, qui pour cela ne doit donc pas rester sans lendemain. Une étape sérieuse dans une mobilisation massive contre ce gouvernement qui sera l’occasion de (re)prendre confiance en notre force collective, à la condition qu’elle ne reste pas sans lendemain. […] La proposition, lancée avant l’été par Jean-Luc Mélenchon, d’une "marche" – contre la vie chère et pour répondre aux urgences écologiques – est une bonne chose. […] Une journée faisant le lien entre justice sociale et climatique (avec des exigences comme les transports collectifs publics gratuits), reprenant l’exigence féministe de reconnaissance et valorisation des métiers du soin. Dans le cadre de la préparation de cette initiative et au-delà, nous cherchons partout à construire des cadres de mobilisation à la base unissant largement différentes composantes et militantEs politiques, syndicales, associatives… »
La nécessité d’un outil politique
Au-delà de ces mobilisations, il s’agit en outre de poursuivre la politique que nous avons engagée avant l’été, et poursuivie notamment lors de notre université d’été : « Il est urgent de reprendre le travail autour de la perspective de la construction d’une force politique démocratique représentant les intérêts des exploitéEs et oppriméEs. Un outil au service des luttes et de l’émancipation, un projet politique alternatif au capitalisme portant un programme de rupture. » Une urgence d’autant plus grande que l’extrême droite menace et entend bien continuer de capter la colère populaire face aux dégâts du néolibéralisme autoritaire. Une motion spécifique a d’ailleurs été adoptée lors du CPN, qui positionne le NPA en vue d’« une campagne nationale contre l’autoritarisme libéral et l’extrême droite », avec entre autres la perspective de la co-organisation de réunions publiques et meetings dans diverses villes, et de la construction de la mobilisation contre le congrès du Rassemblement national qui se déroulera à Paris le 5 novembre prochain. Une autre motion a également été adoptée, concernant la vague de répression qui s’abat sur de nombreuses et nombreux militantEs syndicaux et politiques, confirmant l’engagement du NPA dans la lutte contre toute forme de musèlement de la contestation sociale.
Enfin, la motion d’organisation du 5e congrès du NPA a été votée lors de ce CPN, qui précise les modalités et le calendrier d’organisation du congrès, lequel se déroulera les 9, 10 et 11 décembre 2022, après un processus de discussions et d’assemblées générales locales. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans les prochaines semaines.