Publié le Lundi 24 février 2020 à 11h04.

Débat télévisé à Poitiers, Manon Labaye en sera

France 3 Poitou-Charentes organise ce mercredi 26 février un débat avec les candidats aux élections municipales à Poitiers. Dans un premier temps, France 3 a fait le choix de nous écarter de ce débat en avançant comme prétexte que le plateau serait trop petit pour accueillir tout le monde. Nous avons fait savoir publiquement cette injustice et ce scandale démocratique car nous ne comptions pas en rester là. Plusieurs centaines de personnes nous ont soutenues et différentes listes ont pris position publiquement pour que nous participions à ce débat (Poitiers collectif, PS et Osons Poitiers). Grâce à la mobilisation, France 3 est finalement revenu sur sa décision au bout de 2 jours et nous a envoyé l’invitation pour le débat !

Nous avons fait valoir le fait que Manon Labaye est conseillère municipale d'opposition de gauche et représente un courant politique présent à Poitiers depuis de longues années. Par ailleurs, nous avons déposé notre liste de 53 candidates et candidats en Préfecture. Nous sommes forts d'un comité de soutiens, dont Maryse Desbourdes (ancienne conseillère municipale de Poitiers) est membre, ou encore Philippe Poutou, actuellement crédité de 12% des intentions de voix à Bordeaux.

Certes France 3 nous proposait une interview à part, mais de fait cela revenait à une mise à l'écart et cela ne pouvait avoir pour effet que de nous « invisibiliser » de la campagne. Nous savons que la télévision joue un rôle important dans la diffusion des idées politiques. Nous ne valons pas moins que les autres listes. Nous avons des choses à dire. Nous avons notre particularité, programmatique et politique, à défendre. Nous voulons rappeler qu'une jeune femme, précaire, peut faire de la politique.

Au final, les huit candidats pourront donc s’exprimer à égalité sur le plateau. Manon Labaye, non-professionnelle de la politique, sans emploi de 28 ans, tête de liste de Poitiers Anticapitaliste fera tout pour relayer au mieux notre programme ainsi que la voix des sans voix, des femmes en lutte, des salariéEs en grève, des exploitéEs et des oppriméEs. Le slogan « Prenons nos affaires en main » prend ici tout son sens.