Samedi 14 mai, le Bloc identitaire organisait un rassemblement pour la « liberté d’expression » place Saint-Jean à Lyon. Autorisé par le préfet, il a rassemblé plusieurs centaines de personnes, venues de plusieurs villes et même de Grande-Bretagne (English Defense League) et a été l’occasion d’un déchaînement de haine et de violence, ponctué de saluts nazis, de discours contre l’islam, les musulmans et pour l’Europe blanche. Dans le vieux Lyon, des commerces ont été saccagés (comme un restaurant de kebabs par les membres du local néonazi à Gerland), des passants ont été agressés.Le soir à près dispersion du rassemblement, des personnes au crâne rasé et aux bras tendus hurlant "Sieg Heil" ont lancé des opérations commandos à la Croix-Rousse contre les consommateurs d’un bar et un commerce, dans une logique de ratonnade. Plusieurs personnes ont été hospitalisées et, au moins une, était dans un état grave ce mardi 17 mai.C’est pour prévenir et dénoncer de tels événements, largement prévisibles, que le Collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite avait appelé à une manifestation antifasciste. Sous une pluie battante, près de 2 000 personnes se sont regroupées. La préfecture qui avait autorisé le rassemblement avait garanti que tout serait mis en œuvre pour éviter agressions et violence. Mais bien que de nombreux cars de CRS aient été présents, ils ont eu du mal à éviter que les fachos forcent le passage et surtout, ils n’ont pu les empêcher de commettre les violences après le rassemblement. Aujourd’hui, le collectif espère que l’engagement pris par la préfecture du Rhône de les considérer comme responsables de tous propos, actes ou violences racistes qui se produiraient, sera tenu. En attendant, il exige la fermeture du local néonazi du Bunker Korps à Gerland et du local « la Traboule » des Identitaires à Saint-Jean ; que tous les moyens légaux soient mis en œuvre pour empêcher ces groupes violents de nuire. La question de leur dissolution est désormais posée. Plus que jamais déterminé, le Collectif de vigilance 69 poursuivra ses actions contre l’extrême droite, contre la banalisation de ses idées et contre la violence de ces différentes composantes.
CorrespondantLe collectif lance un appel à témoins concernant les actes qui se sont déroulés pendant et après le rassemblement : apa69@riseup.net