Les élections européennes paraissent lointaines, mais les enjeux seront importants. Car, l’Union européenne joue un rôle crucial dans la crise économique et climatique, les politiques anti-immigréEs et le militarisme. De plus, ces élections pourraient être un possible réceptacle de la colère contre Macron.
L’Union européenne (UE) porte une forte responsabilité dans la crise écologique. Elle représente 10 % de la consommation énergétique primaire mondiale. La part des énergies renouvelables dans l’UE est de seulement 15,5 %. Une politique énergétique européenne devrait planifier la sortie du nucléaire et des énergies fossiles.
L’Union européenne, notamment par le biais de la Banque centrale, arrose les banques avec des crédits qui ont parfois été à taux négatifs, tandis que celles-ci s’enrichissent sur le dos de la grande majorité de la population. Il faut réquisitionner les banques et, pour faire face à la crise et l’inflation, mettre en place un Smic européen indexé sur l’inflation permettant de vivre dignement tout en supprimant la concurrence entre les travailleurEs des différents pays.
La politique anti-immigréEs de l’UE est responsable de la mort de milliers de personnes en Méditerranée. Il y a urgence à ouvrir les frontières et accueillir dignement touTEs les migrantEs.
Une alternative à Macron et à l’Europe capitaliste, vite !
La colère qui a saisi les travailleurEs il y a quelques mois n’est pas retombée. Macron en a encore fait les frais lorsqu’il a été hué lors de l’ouverture de la Coupe du monde de rugby. On n’a pas oublié les immenses mobilisations contre sa réforme des retraites, les mensonges, le 49.3 ou les violences policières. Il va falloir que cette colère sorte, dans la rue si possible !
Les élections européennes de juin 2024 seront une autre occasion de l’exprimer. Si nous ne contribuons pas à une alternative, à gauche, radicale, alors l’extrême droite captera la colère et nous menacera toujours plus.
Nous devons donc mener la bataille avec tous les alliéEs que nous allons pouvoir trouver en Europe contre l’Europe néolibérale, qui nous attaque sous l’égide de la Commission européenne, du Conseil des ministres de l’UE et la Banque centrale européenne. Et en premier lieu en France, avec les forces sociales et politiques qui sont prêtes à s’engager sur un programme de rupture, de désobéissance, avec l’Europe néolibérale d’aujourd’hui et le social-libéralisme d’hier. Il faut rompre avec les traités de Maastricht et de Lisbonne. Il faut un programme qui mette fin à l’Europe forteresse, un programme d’urgence sociale.
Ces alliés existent, nous les côtoyons dans les luttes sociales et politiques, hier contre la réforme des retraites, aujourd’hui contre les violences policières. Ensemble, nous pouvons bâtir un programme d’urgence européen qui soit une étape nécessaire pour mieux préparer la révolution écosocialiste de demain. Dans les prochaines semaines, le NPA interpellera les forces de la gauche qui lutte en mettant en avant la nécessaire unité autour d’un tel programme.