Publié le Mardi 4 janvier 2022 à 18h12.

En 2022, anticapitalistes dans la rue et dans les urnes !

Si nous ne céderons pas cette année davantage que les précédentes au rituel des vœux solennels, rien ne nous empêche de nous souhaiter, collectivement, que 2022 soit une année meilleure que 2021. Et si, au regard de l’année écoulée, certains pensent qu’il sera difficile de faire pire, le moins que l’on puisse dire est que 2022 ne commence pas sous les meilleurs auspices.

« Les semaines à venir seront difficiles », a ainsi annoncé Macron lors de son allocution du 31 décembre, ce dont nous ne doutons malheureusement pas au regard de l’évolution de la crise du covid et de sa gestion catastrophique. Plus de deux ans après l’apparition de la pandémie, le gouvernement refuse toujours de développer une quelconque politique sanitaire, démontrant une fois de plus que, pour ces gens, nos vies ne valent pas grand chose.

Obsédée par le pouvoir et par la sauvegarde à tout prix du système capitaliste, la Macronie verse toujours davantage dans l’autoritarisme, la morgue et le mépris pour les classes populaires. Et ce ne sont pas les réactionnaires et les fachos qui lorgnent sur le poste de Macron en cette année électorale, donnant le ton du débat public, qui sont là pour nous rassurer.

Dans un tel contexte, le moins que l’on puisse dire est que le piteux spectacle de la-gauche-unie-qui-n’arrive-pas-à-s’unir ne fait même pas sourire, et que l’on peut se sentir parfois un peu seuls lorsque l’on revendique un changement radical, indispensable pour éviter la catastrophe, qu’elle soit sanitaire, sociale ou climatique — ces trois dimensions étant intimement liées.

Ce que l’on peut souhaiter pour 2022, c’est donc que celles et ceux qui s’alarment sincèrement de la fuite en avant mortifère du capitalisme et de ses gestionnaires se sentent moins isolés. Ce qui passe par un développement des solidarités, des luttes, des structures collectives, indispensables pour faire face et pour reprendre confiance, comme l’ont montré par exemple les récentes mobilisations pour les salaires ou contre les violences patriarcales.

Se sentir moins seul, c’est aussi refuser l’injonction à laisser les gens « responsables » faire de la politique, et donc faire de la politique nous-mêmes, ensemble, avec une radicalité décomplexée. Il est temps de prendre nos affaires en main et de se débarrasser de tous les parasites, qu’ils soient actionnaires ou politiciens professionnels. C’est tout cela que nous entendons faire dans les semaines et les mois qui viennent, dans la rue bien sûr, mais aussi dans le cadre habituellement feutré de la campagne présidentielle, avec la candidature de Philippe Poutou.