Publié le Mercredi 9 février 2022 à 10h42.

Éric Zemmour n’était pas le bienvenu à Lille !

1 500 personnes, jeunes dans leur grande majorité, ont manifesté dans les rues de Lille le samedi 5 février contre la venue de Zemmour, dans une ambiance dynamique et combative. Parmi elles, un large spectre d’organisations étaient représentées : Jeune Garde, Solidaires, CGT, FSE, NPA, JC, UCL LO, RP, FI, EÉLV notamment.

Très symboliques ont été ces moments nombreux où le cortège s’arrêtait et les manifestantEs entonnaient, en se tenant l’épaule : « La jeunesse emmerde Éric Zemmour ». Il y avait de la joie dans cette manifestation, celle de se retrouver nombreux et nombreuses, déterminéEs et solidaires pour refuser le monde de Zemmour, Le Pen, C News, BFMTV et autres. Ce sont ces mobilisations qui permettent la prise de conscience de la force que nous représentons.

Face au bloc nationaliste

Rien n’est inéluctable, en effet. Par nos actions, il est possible d’arrêter le développement, avec Zemmour et Le Pen, d’un bloc nationaliste basé sur le racisme, le sexisme et les LGBTphobies, la montée de l’autoritarisme et les offensives contre nos droits sociaux et libertés publiques. Bien sûr, pour être victorieuse, une telle bataille ne pourra pas être uniquement défensive mais poser, en positif, la question de la transformation de la société. La montée de l’extrême droite trouve, en effet, sa source tant dans la destruction de nos droits sociaux et de notre planète que dans la faiblesse des réponses de la gauche pour y faire face, gagner des batailles et proposer une alternative. C’est à l’ensemble de ces questions qu’une riposte antifasciste doit aujourd’hui s’atteler.

Un jalon posé dans la construction de la riposte

Ce succès de la contre-manifestation du 5 février n’avait rien d’évident. La tradition unitaire à Lille est, en effet, faible, et ce n’est qu’une dizaine de jours avant la venue de Zemmour que la préparation de la manifestation a débuté, sous l’impulsion de la Jeune Garde tout récemment créée à Lille. 

Le succès d’une contre-manifestation organisée aussi tardivement témoigne de l’importance du potentiel de mobilisation unitaire de la lutte antifasciste aujourd’hui, sans doute le plus important depuis le mouvement Ras l’Front, il y a une trentaine d’années. Le succès de la mobilisation lilloise est donc un précieux jalon posé pour la construction, sur la métropole lilloise, d’un regroupement unitaire pérenne contre l’extrême droite et pour la transformation de la société.