Il ne reste plus que quelques jours pour organiser la mobilisation contre l’université d’été du F Haine à Marseille.
Deux jours précieux pour convaincre les hésitants de l’importance de cette mobilisation, vendre les dernières places de car, de train, et organiser des covoiturages, pour participer à la manifestation du 14 septembre. Tout l’été, dans plusieurs villes comme à Paris, des collages ont été organisés, des déambulations de rue animées par des scénettes, des concerts, des réunions publiques... Bref, une activité soutenue, le plus souvent par des jeunes militantEs qui pour certainEs n’ont pas connu d’autre engagement politique auparavant. Les 36 organisations, regroupées dans le collectif Marseille solidaire contre l’extrême droite, organisent chaque jour de cette semaine des réunions thématiques, des présentations de livres antifascistes et des projections de film.
Galvanisés par le déferlement réactionnaire des manifestations du printemps et par des sondages, (tous à la hausse), qui leurs promettent des lendemains électoraux qui chantent, « l’université » des fascistes, conçue comme le lancement de la campagne pour les élections municipales, entend rivaliser par une exploitation médiatique tapageuse avec la traditionnelle rentrée sociale que représente chaque année la fête de l’Humanité.
Reconstruire un mouvement antifasciste
S’il faut encore convaincre de l’urgence à se mobiliser massivement contre le F Haine, les dernières lamentables déclarations de François Fillon et du « centriste » Borloo devraient faire réfléchir ceux qui peuvent encore croire à un quelconque « cordon sanitaire » entre partis qui se disent républicains et l’extrême droite. Enfin, nous rappellerons aux indécrottables qui ne voient dans le F Haine qu’un parti de droite classique... qu’il y a 40 ans, les vermines du Front national, ceux d’Ordre nouveau ou du Parti des forces nouvelles, les Devedjian, Longuet, Madelin ou Le Pen, sabraient le champagne à l’annonce du coup d’État militaire de Pinochet au Chili, léchant les bottes ensanglantées des tortionnaires. Leurs amis chiliens étaient ceux des groupes paramilitaires fascistes Patrie et liberté qui, par des sabotages et des assassinats, avaient contribué et préparé de longue date le renversement par l’armée, ITT et la CIA, du gouvernement d’Unité populaire. Une mer de sang nous sépare à jamais de ces gens-là et de ceux qui voudraient les absoudre...
Marseille doit marquer un début : celui de la contre-offensive, de la reconstruction d’un mouvement antifasciste à la hauteur du danger. Avec notre porte-parole Christine Poupin, les militantEs du NPA y assumeront leurs responsabilités. No pasaran !
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