Le mercredi 15 mars, Philippe Poutou animait deux meetings dans le 92. Dans ce département, fief des Balkany, des Sarkozy, lieu d’habitation de Bettencourt, où l’on s’y connaît dans les fêtes entre millionnaires et les arrangements de gangster entre amis, la présence d’un candidat ouvrier, anticapitaliste, peut sembler décalée. Mais le 92, c’est aussi d’énormes concentrations ouvrières comme le port de Gennevilliers, des grèves longues et tenaces comme à La Poste ou bien encore une dizaine de lycées récemment mobilisés en solidarité avec Théo Lukana, violé par un policier à Aulnay.
Sans costard et sans millions détournés, Philippe s’est présenté d’abord devant 350 étudiants à la fac de Nanterre, lieu chargé d’histoire et notamment de celle de 1968 et de sa grève générale. Et le soir, à Gennevilliers, ville populaire du 92, devant une centaine de personnes côtoyées dans notre militantisme quotidien mais aussi des curieux, des lycéens...
Face à la brochette de voyous qui prétendent nous représenter mais qui ne connaissent rien des fins de mois difficiles et des conditions de travail qui poussent certains et certaines au suicide, Philippe est revenu sur des mesures d’urgence telles que la fin du chômage, l’augmentation des salaires et un salaire minimum à 1 700 euros net mais aussi la nécessité de nous organiser nous-mêmes. Car oui, nous nous présentons pour présenter à l’échelle de millions de personnes ce que nous défendons au quotidien sur nos lieux de travail, d’études et nos quartiers. Aucune conquête sociale ne se fera sans nos grèves et nos manifestations.
Beaucoup de gens ont laissé leur contact pour participer à la campagne, avec un intérêt réel pour nos propositions. Nous avons maintenant quatre semaines pour prendre toute notre place politique dans ce bal des charlatans !