Publié le Vendredi 10 février 2012 à 10h54.

Hollande, le sous-marin nucléaire

Visitant la base des sous-marins nucléaires de l’île Longue dans le Finistère, le candidat socialiste en a profité pour parfaire sa panoplie d’homme d’État responsable.

Au menu : dissuasion nucléaire et engagement budgétaire. « Je suis venu ici marquer l’exigence qui est la nôtre de garder notre force nucléaire ». C’est ainsi qu’Hollande s’est exprimé à l’issue de la visite du sous-marin Le triomphant... En cas de victoire en mai, le candidat socialiste compte bien placer ses pas dans ceux de ses illustres prédécesseurs : maintenir la doctrine de dissuasion nucléaire française. « Elle est la riposte dès lors que nos intérêts vitaux sont menacés », a rappelé François Hollande. « Je voulais marquer […] l’exigence qui est la nôtre de maintenir la capacité de dissuasion nucléaire, qui est la condition de notre indépendance et une force utile à la paix ». Travailler à la paix en préparant la guerre, la justification de tous les impérialismes, petits comme grands...

Cette visite a aussi permis à François Hollande de revenir sur ses engagements concernant la politique de défense qu’il mènerait s’il était élu. Il lancera un livre blanc sur la Défense pour préparer une loi de programmation 2014-2020. « L’armée sera soumise aux mêmes règles que tous les budgets : modernisation et efficacité ». Mais que les belliqueux de tout poil se rassurent, Hollande ne veut pas entendre parler d’une éventuelle baisse du budget de la Défense, ni même de réduction d’effectifs : « Ce qui compte, c’est l’intérêt de la France, avant même les questions budgétaires ».

« Nous pensons que l’effort de désarmement doit être engagé, poursuivi, la France y prend déjà sa part, et y prendra dans l’avenir également sa participation » a conclu Hollande. Alors que le candidat socialiste a par ailleurs promis le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, on ne voit pas bien de quel avenir il nous parle. Entre modernisation de l’armée et coopération entre les peuples, il faut choisir.

Manu Bichindaritz