Publié le Mercredi 5 mai 2010 à 15h28.

Magouilles.

Poursuivi dans trois affaires de corruption liées à sa fonction de ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua vient d’être relaxé dans deux d’entre elles et condamné à du sursis pour la troisième. Il est vrai que, là, on ne parlait pas de petite délinquance… mais de dizaines de millions de francs touchés par des proches de l’ancien ministre en échange de faveurs diverses – licence d’ouverture de casino, déménagement de siège d’entreprise, marché des armes – accordées à des personnages plus que douteux. Qui, d’ailleurs, ont été condamnés, eux, par la justice ordinaire. Car, c’est là l’aspect le plus remarquable de cette farce judiciaire : Pasqua comparaissait devant la Cour de Justice de la République, cette monstruosité juridique composée de parlementaires, c’est-à-dire de « collègues » de l’accusé qui ont eu à cœur de ne pas lui faire trop de misères, eu égard à « son passé au service de la France ». Et des Hauts-de-Seine ? Pasqua fut en effet le parrain – pardon, le président du conseil général… – de ce département.

Avant de transmettre l’héritage à un certain Nicolas Sarkozy…