Une « affaire » chasse l’autre. Une enquête de Libération relance celle des commissions – et des centaines de millions d’euros de pots-de-vin versés par les entreprises françaises d’armement aux officiels pakistanais pour obtenir le marché. C’est là une pratique courante entre requins de l’industrie (notamment de l’industrie de guerre) et politiciens corrompus des pays clients. Mais si elle se transforme en scandale national, c’est parce que l’on soupçonne qu’une partie de l’argent de la corruption – plusieurs dizaines de millions d’euros, quand même – serait revenue en France. Et aurait servi à financer la campagne électorale présidentielle d’Édouard Balladur, en 1995. À l’appui de sa thèse, Libération évoque un versement suspect – dix millions de francs en liquide (en fait, en grosses coupures) – au compte de campagne de Balladur. Et qui donc était le directeur de campagne ? Un certain Nicolas Sarkozy ! Décidément…