Publié le Mardi 16 juin 2020 à 09h29.

Marseille : Covid 19, confinement, gestion de Gaudin : ça commence à bien faire !

À Marseille, la crise sanitaire du Covid 19 et le confinement avait déjà eu pour conséquences le prolongement pour trois mois de l’interminable mandat de Gaudin.

Livrer la ville aux affairistes, laisser l’habitat populaire s’effondrer, laisser les écoles, bibliothèques et piscines dans un état lamentable, maintenir en sous-effectif dramatique le personnel des écoles, abandonner les établissements de l’APHM, c’est déjà beaucoup. On peut ajouter l’abandon des transports, certes sous l’égide de la Métropole, mais celle-ci est dirigée par Vassal, candidate à l’héritage du Maire sortant… C’est dire combien la « sortie de crise » paraît longue !

Mais l'après confinement dans les écoles est plus que chaotique. Le sous-effectif en personnel de service est encore aggravé par le nombre important d'agents encore en Autorisation Spéciale d’Absence pour pathologie, ou garde d'enfants.

La mairie a malgré tout voulu ouvrir et a donc fait appel largement au privé, ce qui nous inquiète… Sans nous étonner toutefois, ce recours au privé étant devenu la « marque de fabrique » de la municipalité.

Question conditions de travail, le protocole est assez anxiogène, avec des désinfections cinq à six fois par jour des zones de contact, et bien sûr sans produits virucide !

Les cantines sont organisées de la façon suivante : deux par table en élémentaire, à 3 par table en maternelle avec 30 min pour manger pour permettre la désinfection avant le changement de groupe. Bonjour les conditions de vie pour les enfants !

La distanciation est compliquée à gérer pendant le temps méridien, et si le personnel y arrive tant bien que mal, cela est seulement dû au fait que finalement peu d'enfants ont retrouvé le chemin de l'école… La « qualité » des repas est réduite : pas de viande, parfois même pas de pain, seulement du pain de mie. À ce rythme, on concèdera peut-être bientôt la restauration scolaire à Mc Do !

Alors nous nous interrogeons quand même un petit peu : que ferons-nous avec les effectifs complets ? Plus rien ne sera faisable. En tout cas, pas de façon vraiment humaine. Mais après tout, ne sommes-nous pas tout simplement dans la « stratégie du choc ? »

Alors tant qu’à faire, choquons aussi les enfants, comme ça le capitalisme pourra surmonter SA crise, pour le meilleur (des profits) et pour le pire (de nos vies) et au diable, le bien vivre, au diable la préservation de la planète. Ces enfants seront-ils les petits bras que l'on pourra exploiter sans qu'ils se révoltent ?

Raison de plus pour ne rien lâcher, pour non seulement résister, mais aussi tout simplement pour lutter, pour gagner, pour en finir avec ce système qui nous mène à la mort. Il en va de notre santé, de nos vies et de celles de nos enfants.