Déjà mis en examen deux fois pour pour « prise illégale d’intérêt, trafic d’influence et association de malfaiteurs », les frères Guérini ont été placés en garde à vue le mardi 2 avril.Cette fois-ci, rebelote : les deux frères étaient soupçonnées encore une fois d'avoir offert des marchés publics juteux pour des entreprises mafieuses en quête d'argent propre. Cette nouvelle affaire nous montre comment la classe politique marseillaise lie ses intérêts avec ceux des mafias locales, qui constituent une véritable gangrène pour les habitantEs des quartiers. Les éluEs prétendent lutter contre le fléau de la drogue dans les quartiers en apportant des réponses sécuritaires et autoritaires, alors que de l'autre côté certains leur donnent le contenu des caisses publiques.
C'est la collectivité qui paye…Le plus alarmant dans l'histoire n'est peut-être pas tant ces histoires de détournement de fonds que la décision prise par le conseil général, y compris des élus PCF, de faire payer par la collectivité les frais de justice de Jean-Noël Guérini, président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône. En somme, on décide de dépenser l'argent public pour payer les frais d'un escroc alors que la population du département en aurait bien besoin pour développer les services publics et lutter contre la pauvreté.Et le pire dans tout cela, c'est que quasiment tous les élus, quelle que soit leur couleur politique, ont les mains prises dans toutes ces affaires. Le 14 janvier 2011, c'était Alain Belviso, un élu du PCF, qui avait été placé en examen pour détournement de fonds publics. Face à cela, c'est à la population elle-même de s'organiser pour virer ces escrocs.Correspondant