C’est une petite ligne supplémentaire au dossier de Carlos Ghosn : Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris, qui venait alors tout juste d’obtenir son titre d’avocate, aurait perçu un total de 900 000 euros en deux ans (de 2010 à 2012) pour des missions, aux contenus des plus flous, de la part d’une filiale de Renault et Nissan localisée aux Pays-Bas. La nouvelle direction de Renault-Nissan explique que « la réalité des travaux n’a jamais été démontrée ».
Après les perquisitions à son domicile et son bureau en octobre 2019, Rachida Dati était montée sur ses grands chevaux et avait dénoncé les « salopards » qui voulait la déstabiliser.
Déstabilisation ou pas, elle poursuit sa campagne. Interrogée sur la double fusillade à caractère raciste de Hanau en Allemagne, elle a fait scandaleusement le lien avec la politique d’accueil des migrantEs mise en place par Angela Merkel en 2015.
Du coup, Jean-Marie Le Pen a déclaré que s’il était électeur à Paris, il voterait sans hésitation pour elle (plutôt donc que pour le candidat officiel du RN). Il n’est pas sûr que ce soutien affiché soit bon pour l’image de Dati, mais, pour l’heure, l’héritière du sarkozysme poursuit ainsi sa route et monte dans les sondages.
Griveaux est un arriviste qui s’est coulé piteusement lui-même. Avec Rachida Dati, ex-ministre de la Justice, ex-députée européenne, maire du très bourgeois 7e arrondissement de Paris, amie du Qatar et liée à divers secteurs industriels, on est dans un autre registre où se croisent mondes des affaires et de la politique.
Dati se pose en « sauveuse » de la droite sur Paris mais, du côté de Macron, pullulent aussi des personnages du même genre.
Ce qui est en cause dans la politique française, ce ne sont pas les turpitudes de tel ou tel, les réseaux sociaux, les manœuvres présumées de la Russie mais un système de pouvoir et de symbiose avec les capitalistes au détriment de la grande masse de la population.