La promesse du PS d'en finir avec le cumul des mandats n'est pas nouvelle puisqu'elle date de 2010. Le candidat Hollande en avait également fait une de ses grandes promesses électorales pour une "République exemplaire". Le non cumul des mandats devait être appliqué avant les municipales de 2014 et avait été l'un des grands chantiers de la commission Jospin qui en novembre dernier préconisait d'interdire aux ministres d'exercer un mandat et recommandait que les parlementaires ne puissent cumuler leurs fonctions avec la présidence d'un exécutif local.
Mais le "lobby" des cumulards a été puissant et avant même l'élaboration de la réforme, le gouvernement, vient d'annoncer le report à la fin du quinquennat, en 2017, de l'entrée en vigueur de l'interdiction du cumul des mandats.
Sous prétexte de "difficultés" pour sa mise en place, le gouvernement PS, une nouvelle fois renonce à cette promesse.
Pour le NPA, seule une véritable rupture démocratique réhabiliterait la politique, en créant de nouvelles institutions, en les libérant de l'emprise du marché, en instaurant une république sociale et démocratique fondée sur le système proportionnel, et sur le contrôle des éluEs et des gouvernants par la population. Cette rupture démocratique suppose entre autre d'instaurer la proportionnelle intégrale à toutes les élections, le mandat unique, la limitation dans le temps des mandats pour laisser la place à ceux et celles que l'on ne voit jamais : des femmes, des Noirs, des Arabes, des ouvriers, des jeunes. Bref, 90% de la population. Mais de cela à priori, nos politiques actuels n'en veulent pas en entendre parler !
Montreuil, le 16 février 2013