Publié le Samedi 9 octobre 2021 à 10h00.

#Poutou2022: « On peut avoir de bonnes surprises, des maires qui n’ont jamais donné et qui, cette fois, l’envisagent »

Questions à Aline, militante du NPA Jura.

 

En 2017, tu avais été une des « championnes » dans la recherche des signatures pour Philippe Poutou. Combien de signatures ?
Sur le département, j’avais recueilli 17 signatures. J’avais parcouru près de 5 000 km. Une autre copine en avait trouvé trois.

Qu’en est-il aujourd’hui de ces vingt maires ?
J’ai déjà roulé 2 600 km depuis le 6 juillet. 2020 a été un grand bouleversement : sur 494 communes, 209 ont changé de maires. Sur les 20 maires de 2017, seulement sept maires ont été réélus. Deux ont redonné, un a donné à LO, un a refusé, un revoit son conseil municipal et deux donneront s’il nous en manque à la fin.

Quelles différences avec 2020 ?
Le contact est plus facile, les maires connaissent Philippe. Ils se rappellent tous du débat ! Ils reconnaissent qu’il est légitime à se représenter. Mais beaucoup déplorent la multiplication des candidatures à gauche. Souvent, ils disent vouloir attendre pour avoir le panorama complet des candidatures avant de se prononcer.

Ces nouveaux maires, c’est plus facile ?
Non au contraire ! Ils sont plus jeunes. Ils ont peur de se mettre à dos une partie de leur concitoyens dès le début de ce 1er mandat. Ils craignent les éventuelles représailles quant à l’obtention des subventions du département...

De quoi parlez-vous lors des rencontres avec les maires ?
Dans l’ensemble, on parle très peu de politique, sauf dans de très rares cas. J’insiste sur l’aspect démocratie, pluralisme. Ils sont très préoccupés par la suppression de la taxe d’habitation. Ils se plaignent qu’elle n’ait pas été compensée totalement. Ils dénoncent l’« excès de paperasserie », l’augmentation des responsabilités, bref trop de boulot !

Et toi, comment vis-tu cette nouvelle campagne ?
C’est toujours aussi stimulant politiquement ! Mais cela demande beaucoup de travail en amont. Il faut préparer les circuits, rechercher sur internet les infos sur le maire et les heures de permanences. C’est très fatiguant. D’autant plus qu’en hiver, dans le nord Jura, ce sont des routes de montagne, souvent enneigées. Aussi ça serait bien que des équipes de militantEs « d’ailleurs » viennent donner un coup de main avant l’hiver !

Sont-ils visités par d’autres formations politiques ?
Ils reçoivent surtout des appels téléphoniques, des mails, des courriers. Du coup, ils apprécient lorsqu’on se déplace, c’est un point positif dès le départ. Ils sont contactés à gauche par la FI et le PCF aussi. Ce qui réduit automatiquement le nombre de maires susceptible de donner pour Philippe. Moi je fais des tournées de 10 maires. Je n’en vois parfois que trois, je laisse les documents à la mairie ou chez eux. Ensuite je les recontacte par téléphone afin d’obtenir un rendez-vous.

As-tu bon espoir de trouver d’autres signatures ?
Bien sûr ! Mais je ne trouve pas cela forcément plus facile qu’en 2017… Les maires demandent un temps de réflexion plus long. Et puis donner sa signature à la fin, c’est peut-être s’afficher moins ? Ce sera vraiment la question démocratique qu’ils mettront en avant. Donc ils demandent à être recontactés en février, vers la fin.

Et on peut aussi avoir de bonnes surprises, des maires qui n’ont jamais donné et qui, cette fois, l’envisagent !

On les aura ! Mais il faut y aller !