Il ne reste plus que quelques jours pour permettre à Philippe Poutou d’être candidat à la présidentielle. Cela dépend de la mobilisation de chacunE.
Avec 224 parrainages enregistrés au Conseil constitutionnel le 22 février, plus une petite centaine déjà prévus en plus, on entrevoit le bout du tunnel. Mais avons pris du retard sur le rythme de 2017 et cela doit nous inquiéter : il est possible de rater l’objectif à peu de chose. Il faut donc actionner tous les leviers pour gagner la bataille. Le principal étant de multiplier les tournées pour rencontrer les éluEs.
Face à la pression exercée par Macron qui veut délégitimer la candidature de Philippe, face aux initiatives de Bayrou qui voudrait centraliser entre ses mains les parrainages pour choisir à qui donner, nous parvenons à montrer aux maires l’utilité de notre candidature, qui bouscule le jeu politique, qui se confronte à Macron, à la droite et à l’extrême droite.
Face à la dispersion de la gauche, qui est inévitable dans cette élection, nous discutons de notre utilité, pour renforcer la confiance des exploitéEs, attaquer le camp d’en face. Aux éluEs des Verts nous assurons que nous serons à leurs côtés contre le nucléaire et pour discuter d’une alternative au productivisme, et nous interpellons leur souci du pluralisme.
Nous sommes LA candidature qui a besoin des parrainages
Les autres candidatures à gauche sont assurées d’avoir leurs parrainages, ou ne peuvent plus les avoir : que ce soit Taubira ou Kazib, il n’est plus possible pour ces candidatures de parvenir aux 500 signatures, et Taubira a échoué à se poser comme rassembleuse de la gauche. Celles de Lutte ouvrière, du PCF, des Verts et de La France insoumise sont sorties d’affaire : pour La France insoumise, même si les difficultés sont réelles et prouvent une fois de plus le caractère antidémocratique du système des parrainages, la promesse de Bayrou, le parrainage par le président de l’Association des maires de France et le fait que nombre d’éluEs de la FI n’ont pas encore parrainé montrent que Mélenchon est assuré d’être candidat.
Plus généralement, les différents courants de gauche n’ont pas réellement intérêt à ce que nous soyons absents : la candidature de Philippe Poutou tire l’ensemble de l’échiquier politique vers la gauche, dit ce que les autres ne disent pas, avec son profil de rupture qui tranche avec les débats de la 5e République. Cet ouvrier, qui n’est pas un professionnel de la politique, n’est pas contraint par leur cadre de discussion, il en sort pour le percuter. Face à la droite et à l’extrême droite, dans le contexte de la fragilité du mouvement ouvrier, cette orientation est nécessaire.
Les prochains jours sont décisifs
Tout cela fait partie des discussions quotidiennes que nous avons avec les éluEs. Les maires principalement, mais aussi des conseillerEs de départements et de régions attachéEs au pluralisme, quelle que soit leur étiquette politique. Car, force est de le constater, si des parrainages arriveront « d’en haut », comme chaque année, c’est le travail d’en bas qui est capital. Ces jours-ci, beaucoup d’éluEs se décident, et il faut être à leurs côtés. Ainsi, hier, un élu nous a avoué qu’il pensait parrainer Jadot mais, puisque celui-ci à les 500 parrainages et que nous sommes devant lui, il parraine Philippe sans souci. Nous avons plusieurs retours inverses, de maires qui nous auraient parrainés si nous étions venus trois jours plus tôt. En réalité, chaque tournée apporte des bascules, des déplacements, dont nous avons besoin pour arriver aux 500. De ce point de vue, la mobilisation quotidienne de chacunE est capitale, jusqu’au dernier jour !