Avec 596 parrainages validés, la candidature de Philippe Poutou est confirmée. Cette réussite, qui n’était pas gagnée d’avance, est le fruit d’une bataille politique et militante.
Il y un mois, l’issue positive était loin de constituer une évidence. Nous n’étions pas si mal début novembre, avec 152 promesses de parrainages mais le rythme a alors décéléré, avec 30 nouvelles promesses en novembre et 20 en décembre. En janvier le rythme s’est légèrement accéléré et nous avons démarré le mois de février, le mois de la collecte des parrainages officiels, avec 240 promesses.
Un travail de grande ampleur
Heureusement, nous avons pu compter sur les 10 000 éluEs que nous avons vuEs, sur les 1 500 hésitantEs, pour trouver plus de 250 nouveaux parrainages environ. Le travail de centaines de militantEs parcourant le pays a payé, et ce sont environ 250 camarades différentEs qui ont obtenu au moins un parrainage et ont convaincu des éluEs. CertainEs ont signé au premier rendez-vous, mais des dizaines d’autres ont dû être rencontrés jusqu’à six ou sept fois. C’est donc une bataille militante de grande ampleur, une mobilisation très large de l’organisation, qui a permis de gagner.
Une cinquantaine de parrainages sont arrivés au Conseil constitutionnel sans que nous ayons rencontré physiquement les éluEs. Parfois nous avions déposé un courrier dans la boite aux lettres, vu unE secrétaire, envoyé un mail ou passé un coup de fil. Parfois ce sont des éluEs qui ont été convaincus par la bataille politique publique que nous avons menée, notamment dans les médias, ou qui ont été révoltés par les déclarations selon lesquelles Macron ne voudrait pas débattre contre Philippe. Peut-être avons-nous également bénéficié de la « banque de parrainages » de Bayrou, nous ne le savons pas, une démarche qui est symptomatique du caractère antidémocratique et absurde du système actuel, que nous continuons à dénoncer pour lui préférer un système de parrainages citoyens.
Une bataille démocratique, des gestes de solidarité
Enfin, plusieurs dizaines de parrainages ont été le fait de gestes militants ou démocratiques, spontanées ou non, de la part de militantEs d’organisations de gauche principalement. Ainsi, trois députés (Jean-Luc Mélenchon, Jean Lassalle et Jérôme Lambert), cinq sénateurEs PS, EÉLV et LR, 24 conseillerEs départementaux, quatre conseillerEs régionaux ont signé.
Et surtout, nous avons reçu les signatures d’éluEs des organisations autonomistes du Pays basque, de Corse, de Guyane, de Martinique, de la Réunion et de Kanaky. C’est dû aux relations politiques que nous avons établies et par notre soutien depuis des décennies aux luttes des peuples opprimés par l’impérialisme français.
Continuer le combat
Tout ça pour dire que nous n’avons pas volé nos 500 parrainages, nous les avons gagnés par une bataille à plusieurs niveaux : une mobilisation de grande ampleur de l’organisation et de ses sympathisantEs, une bataille politique, notamment dans les médias.
Cette bataille nous semble avoir été plus difficile qu’il y a cinq ans, en raison de la pression de l’extrême droite de plus en plus présente dans les conseils municipaux et chez les habitantEs. Mais en revanche les rencontres militantes de qualité ont été nombreuses et cela donne envie de solidifier les relations avec de nombreux et nombreuses éluEs dans les prochaines années.
Enfin, le plus dur étant fait, cette tâche ingrate qui nous aura fait parcourir des centaines de milliers de kilomètres, ce n’est le moment de se reposer, il nous reste le plus enthousiasmant à faire : rencontrer des centaines de milliers de personnes qui vont voter pour nous, nous soutenir, participer à la campagne, et peut-être devenir des militantEs dans les prochaines années pour changer le monde !