M.J.P.Bailly, président de La Poste en exercice, joue les éclaireurs pour le compte du gouvernement Sarkozy-Fillon. Sous couvert d’ouverture du capital et de changement de statut, son plan de privatisation de La Poste est bouclé. Les postiers sont concernés mais aussi les dizaines de millions d’usagers et les élus. Dans les zones rurales et les quartiers populaires, la Poste est souvent le dernier service public encore en fonction et chacun sait que le facteur c’est un lien social avec les habitants. France Télécom a subi le même sort il y a quelques années. Personne n’est dupe du charabia officiel. La privatisation c’est la fin du tarif unique postal, des tournées sur l’ensemble du territoire, la fermeture de milliers bureaux de poste, la suppression de milliers d’emplois. Pour une raison simple : les actionnaires voudront se faire du fric. La LCR et Olivier Besancenot appelle l’ensemble des postiers à la résistance et à la désobéissance à l’égard de la direction. Dès le mois de juillet, par voie de pétition, les salariés de La Poste ont exprimé leur refus de la privatisation. Le 23 septembre, l’ensemble des organisations syndicales appellent à une journée de grève qui doit être un succès. Mais, il faut faire converger l’ensemble des initiatives de riposte, travailler à l’unité des salariés, des usagers. Tout le monde se rappelle de l’appel des élus de la Creuse. En ce sens, la bataille pour la tenue d’un référendum doit être un point d’appui pour construire un courant d’opinion favorable à la défense du service du service public postal. Le 5 septembre 2008.