Publié le Samedi 13 juillet 2024 à 17h00.

Philippe Poutou, un second tour et une belle campagne !

Dimanche 30 juin, Philippe Poutou est qualifié ! Mais la marche est très haute : nous accusons un retard de 20 000 voix sur le candidat RN.

C’est avant tout le résultat d’une campagne de calomnies et d’intimidations portées par le Rassemblement national, mais aussi par la patronne « socialiste » du conseil régional d’Occitanie, Carole Delga, et par un nombre important d’éluEs et de maires de l’Aude qu’elle tient dans sa main.

Avant le premier tour, nous avons dû affronter un candidat « de gauche » dissident, téléguidé par Carole Delga, et un candidat macroniste, ancien député sur le retour, connu autant pour ses retournements de vestes proverbiaux que pour ses tournées dans les bars en compagnie du candidat RN, Barthès. 

Tâche immense

Devant l’immensité de la tâche nous abordons le second tour avec encore plus d’énergie et d’envie de faire front face au RN et de porter le programme du Nouveau Front populaire. 

Notre coalition de la gauche politique et sociale, incluant une bonne partie du PS local, les Verts, le PC, LFI, mais aussi la CGT, la FSU, la Confédération paysanne, des associations de quartiers, des collectifs de lutte comme Laisse Béton Salvaza, et des dizaines de militantEs non encartéEs, est retournée labourer la première circonscription de l’Aude. À nouveau, nous avons enchaîné les porte-à-porte dans les quartiers, les marchés à Carcassonne, à Durban, à Lézignan. Nous avons distribué des milliers de tracts, collé des centaines d’affiches du nord au sud et d’est en ouest, enchaîné les réunions publiques et les rencontres avec des éluEs des communes et des villages, avec la communauté gitane et les syndicats de l’Aude, avec des jeunes des environs. 

Succès du meeting

Le 4 juillet, à la Halle Prosper-Montagné à Carcassonne, près de 700 personnes sont venus assister au meeting du Nouveau Front populaire. Nos candidats Philipe Poutou et Pauline Salingue, soutenus par de nombreuses personnalités locales et nationales, dont Olivier Besancenot et Hadrien Clouet, sont intervenus face à une assistance gonflée à bloc. Du jamais vu depuis des décennies. 

Pendant ce temps-là, Barthès, le candidat RN est pratiquement invisible, il ne fait pas campagne, refuse le débat d’entre deux tours, se contente de quelques tweets et de photos de lui collant quelques affiches. Comme beaucoup d’autres candidats du parti néofasciste, il applique les consignes : ne rien dire, et se laisser porter par l’énorme vague de la colère et du racisme décomplexé. 

Soulagement et remontada

La semaine est passée vite. Dimanche 7 juillet, 18 h 30, les résultats des premiers bureaux de vote tombent alors que nous tenons notre soirée électorale à Ventenac dans l’exploitation viticole d’un ami vigneron, fervent soutien du Nouveau Front populaire. La tension est à son comble, alors qu’avec les 200 personnes qui nous accompagnent, nous avons les yeux rivés tantôt sur les résultats nationaux, tantôt sur ceux de l’Aude. À 20 heures, les cris de joie et les No Pasarán résonnent autour de nous. Le RN est battu nationalement et le Nouveau Front populaire est devant ! C’est un soulagement immense. 

Localement, évidemment, on est un peu moins optimiste. Alors que les heures passent nous comprenons que nous avons opéré une très belle remontada en reprenant plus de 11 000 voix sur les 20 000 de retards que nous avions, mais surtout nous avons bousculé le candidat RN à Carcassonne. Dans de nombreux bureaux de vote, nous sommes devant. Mais cela ne suffit pas et nous sommes battus. Mais la volonté de continuer le Nouveau Front populaire est plus forte que jamais. Rendez-vous est pris pour se revoir très vite et structurer cet espoir immense qu’il représente. 

Thomas Rid