Les échanges ont été cordiaux et fraternels avec des échanges politiques riches.
Pour les Alternatifs, il était important d'échanger en englobant dans la dernière période, le mouvement sur les retraites, avec un questionnement autour de l'incapacité des différentes organisations impliquées dans le mouvement (dont le NPA) de faire émerger une gauche radicale de combat. Les responsabilités sont partagées et le NPA partage ces responsabilités là également. Les Alternatifs regrettent que le NPA n'ait pas pris d'initiatives à l'issue du mouvement.
Nous sommes aussi revenus sur le mouvement en insistant sur les limites et les problèmes rencontrés, la faiblesse de l’auto-organisation, les difficultés à construire la grève générale. Nous avons souligné le désaccord qui existe entre le Front de gauche et le NPA sur le rôle respectif des formations politiques et des organisations syndicales au cœur des mobilisations. Nous ne partageons pas la conception du Front de gauche d'un mouvement social rythmé par les dirigeants syndicaux avec l'appui souvent acritique des partis politiques. Nous ne voulons pas séparer le « social » du « politique". Même si nous avons connu une défaite, il y a de nombreuses équipes militantes qui se sont battues pour la grève et c'est une expérience politique importante. Notre proposition s’inscrit dans cette préoccupation : s’adresser à celles et ceux qui recherchent une alternative anticapitaliste. Mais aussi aux organisations à gauche de la gauche pour débattre du contenu, du programme d'un projet alternatif anticapitaliste, indépendant du PS et porteur d'espoir pour tous ceux et celles qui ont lutté l'automne dernier.
Les Alternatifs ont avoué être pessimistes sur les possibilités en 2012, de faire émerger une gauche de gauche. Ils n'ont pas pris de décision par rapport à cette échéance parce que ni la candidature de Jean-Luc Mélenchon, ni la potentielle candidature d'Olivier Besancenot ne leur semblent être la solution à elle seule. Les Alternatifs ont précisé qu'ils n'étaient pas polarisés par le Front de gauche, à l'inverse d'autres organisations, même s'ils considèrent qu'il y a un réel enracinement du FdG sur le terrain électoral local, héritage du passé. Mais il y a aussi un problème de positionnement à l’égard du PS.
Attentifs à notre démarche – dont ils espèrent qu'elle ne sera pas close trop rapidement, sans réelle volonté d'aboutir -, ils souhaitent une candidature large de rassemblement.