Comme chaque fin d’année, le NPA lance un appel à souscription…
D’où vient l’argent ?
Le NPA n’a que deux sources de financement : les cotisations versées par ses membres, et les dons versés par ses sympathisants... et par certains de ses membres. N’ayant pas récolté plus de 1 % des suffrages dans 50 circonscriptions lors des dernières législatives en 2012 et 2017, soit le ticket d’entrée pour commencer à toucher l’aide de l’État, le NPA ne touche plus un centime d’argent public, comme ce fut le cas entre 1997 (du temps de la LCR) et 2012. Le NPA se retrouve donc dans une situation de totale indépendance financière. Mais celle-ci a, si l’on ose dire, un coût.
Car si le NPA n’a jamais voulu construire son budget courant à partir des aides publiques entre 1997-2012, pour justement préserver son indépendance structurelle vis-à-vis de l’État, celles-ci lui permettait d’avoir une trésorerie et d’assurer une certaine présence électorale. La philosophie était donc globalement la suivante : l’argent des militantEs et sympathisantEs allaient au budget courant, l’argent de l’État « revenait » à l’État dans le cadre des différents suffrages ou de dépenses exceptionnelles.
Où va-t-il ?
Pour fonctionner, notre parti doit imprimer un journal hebdomadaire et une revue mensuelle, des tracts, des affiches, des autocollants, et des brochures. Il doit aussi en payer le transport et la diffusion. Des fournitures, des consommables et du petit matériel sont nécessaires pour « faire tourner la boutique ». Si la quasi-totalité des tâches sont prises en charge bénévolement, et ce à tous les niveaux, il doit malgré tout rémunérer quelques permanentEs indispensables au niveau central. Nos modestes locaux doivent être assurés, entretenus, leurs charges payées. Des salles et du matériel de sonorisation doivent être loués pour nos meetings. Des commissaires aux comptes doivent être payés pour certifier nos comptes annuels, étape légalement indispensable. Poste très couteux, les déplacements des militantEs pour les réunions internes, comme ceux de nos porte-parole, doivent être remboursés. Et pourtant, tout le monde voyage en classe éco et les frais de bouche n’existent pas.
La souscription est vitale
Le NPA est structurellement en capacité d’assurer ses dépenses courantes sans aides de l’État. Nous en avons fait la preuve depuis 2012 (et la LCR avant 1997). Mais pour cela, la souscription de fin d’année est vitale. Elle est une partie intégrante de notre budget. Elle ne sert pas à épargner : elle sert simplement à honorer nos dépenses courantes, calculées au minimum. Et comme nous n’avons pas de trésorerie, les sous sortent au compte-goutte, au fur et à mesure qu’ils entrent. Chacun de vos euros est donc précieux pour couvrir ce budget minimal.
Sylvain Madison