Publié le Mercredi 3 juin 2015 à 08h13.

Toujours réacs, toujours de droite...

Le week-end dernier, la grande réconciliation à droite était censée nous tenir en haleine. Mais quel intérêt pourrait-on trouver à ce défilé d’aficionados du patronat et de la rigueur ? Ils auront passé des heures à se tacler sur de prétendus points de divergence, quand la vérité est ailleurs : comment devenir le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2017 ? Pour nous, ce sont tous des ennemis des classes populaires.

Toujours droit dans ses bottes même sous les quolibets, Juppé reste l’artisan de la contre-réforme de la Sécu de 1995 et le va-t-en-guerre qui dirigea l’opération Turquoise au Rwanda en 1994. Impossible de croire qu’il soit gêné par les propos à la « tonalité un peu excessive » de Sarkozy. Celui-ci a parlé de la « terrifiante médiocrité » d’Hollande, mais il faut bien qu’il se démarque par l’insulte d’un gouvernement PS qui mène la politique dont la droite rêvait : distribution d’argent à gogo aux patrons et risettes aux actionnaires ; compression des effectifs dans la fonction publique et gel des salaires ; aides aux entreprises, même quand elles licencient... Même les charters de Valls décollent plus souvent que ceux de Sarkozy ! Et Fillon de tenter de passer pour le moins « à droite », alors qu’il affiche à son palmarès la contre-réforme des retraites de 2003 !

Il sera bien temps d’affronter toute cette clique engluée dans les affaires judiciaires et financières, mais c’est dès maintenant contre le gouvernement actuel que nous devons combattre les politiques antisociales ! Combattre Hollande qui explique aux hospitaliers qu’ils seront responsables de la suppression de 4 000 postes s’ils n’acceptent pas la remise en cause de leurs RTT. Le même encore, avec sa ministre de l’Éducation nationale, qui tente de convaincre les enseignantEs qu’avec moins de postes et plus de pression hiérarchique, le collège sera un lieu plus égalitaire dans l’apprentissage des savoirs...

Il faut en finir avec ces mensonges et cette politique d’austérité. Le 11 juin, hospitaliers et professeurEs des collèges seront de nouveau en grève. Soutenons-les sans réserve, c’est par ces actions que nous pourrons gagner !