Publié le Samedi 25 septembre 2010 à 17h59.

Une statue pour Septiman 1er et 1,8 million d’euros pour les plaisirs statuaires de Frêche

Devant une presse nombreuse, le NPA a inauguré à Montpellier, devant la maison de l’agglomération présidée par George Frêche une statue de Septiman ier. L’inauguration a été accompagnée d’un hommage de notre ami Karak au grand septimaniaque ainsi que d’une prise de parole de notre élu Francis Viguié.Bien entendu, nous ne nous associons ni aux Verts ni à la droite qui n’ont de problème qu’avec la personnalité de Lénine, une des statues des grands hommes installées par Frêche dans la ville. Nous voulons au contraire pointer :- le gaspillage de l’argent public pour les caprices d’un président cumulard (région et agglo) alors que l’agglomération vient d’augmenter les tarifs des transports en commun (TAM) - La mégalomanie de Frêche qui lui fait choisir des statues de 3 mètres de haut dans la plus pure tradition du détestable « culte de la personnalité », après avoir échoué à rebaptiser la région en Septimanie.- Un système institutionnel qui permet à certains élus de rempiler et de cumuler les mandats et ainsi de se comporter en véritable féodaux, hors du contrôle de la population. - Un mode de gouvernement clientéliste et autoritaire qui transforme la majorité des élus en courtisans du prince, élus qui n’imaginent même pas pouvoir émettre un soupçon de critique.Au NPA, plutôt que les statues, les mausolées ou le culte de la personnalité, nous préférons la pensée vivante pour changer ce monde. Mais nous ne pouvions attendre autre chose du « petit père des peuples » du Languedoc-Roussillon. Il serait d'ailleurs injuste de ne s’en prendre qu’à Frêche puisque ce type de décision se prend en conseil d’agglomération de Montpellier où siègent 90 élus dont 45 de la majorité municipale. Cet argent public aurait pu servir tout aussi bien à la rénovation des quartiers, au logement social, à la jeunesse…La construction d’une gauche anticapitaliste est plus que jamais une urgence pour satisfaire les besoins sociaux et écologiques.