Ce jeudi 1er octobre, les fédérations syndicales CGT, FO et SUD appellent les personnels de la santé et de l’action sociale à faire grève et à manifester pour le retrait de la loi de santé (dite loi Touraine), pour le retrait du Pacte de responsabilité et pour la défense de la Sécurité sociale.
L’appel exige le maintien de tous les lits et services, le maintien et la création de tous les emplois nécessaires au bon fonctionnement des établissements, la titularisation des contractuels, l’augmentation générale des salaires. Il affirme la nécessité de « fédérer le mécontentement, la résistance contre les attaques contre l’hôpital public ».
C’est bien là une urgence face à la super-austérité qui s’annonce pour 2016 dans le secteur sanitaire et social. Pendant l’été, les mobilisations face aux fermetures de services se sont poursuivies, souvent avec la participation de la population. Le 17 septembre, en bloquant Paris, les salariéEs de l’AP-HP ont montré leur détermination à reprendre la lutte, contre la réorganisation de leur temps de travail par la remise en cause de leurs RTT, jours de repos, remise en cause de la pause déjeuner.
Le 1er, le 8... et on continue ?
Il est plus que temps d’unifier les luttes et de frapper fort. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), débattu à partir du 20 octobre, vient d’être dévoilé. Il va « mettre en musique » le Pacte de responsabilité avec une progression des dépenses « historiquement » basse, a reconnu elle-même la ministre. Dans les hôpitaux, 22 000 suppressions d’emplois prévues sur 3 ans, l’aggravation des conditions de travail, et le blocage des salaires, comme dans toute la fonction publique. Une situation identique dans l’action sociale.
Actuellement en débat au Sénat, la loi Touraine va favoriser les fermetures et restructurations en rendant obligatoires les regroupements d’hôpitaux au sein de « groupements hospitaliers de territoires ».
L’appel au 1er octobre est arrivé tardivement, alors que les équipes syndicales étaient lancées dans la préparation de la journée du 8 octobre. Néanmoins, cette première échéance peut être le coup d’envoi d’une mobilisation nationale qui reste à construire. À Paris, c’est un nouveau rendez-vous pour les salariés de l’AP-HP qui seront rejoints par des délégations de province. Ailleurs, des actions combatives sont en préparation dans plusieurs villes et régions.
Le 8 octobre sera ensuite l’occasion de poursuivre, à condition de ne pas se contenter de la répétition de journées d’action routinières.
Jean-Claude Delavigne et nos correspondantEs