Publié le Mercredi 2 décembre 2015 à 06h35.

AP-HP : Hirsch est têtu... mais moins que l’intersyndicale !

L’intersyndicale n’en doute pas, le directeur général profite de la situation pour imposer son protocole, refusé par tous les syndicats de l’AP-HP à l’exception de la CFDT...

«Avec tous les hommages rendus aux soignantEs suite aux attentats, on pouvait s’attendre à un moratoire dans la réforme de l’organisation du temps de travail, dans cette période troublée qui empêche tout dialogue social et mobilisation sociale »... Effectivement, Hirsch met en œuvre toutes les mesures pratiques pour appliquer son plan de suppression de journées de RTT et de congés, et veut se débarrasser au plus vite des instances qu’il est dans l’obligation de consulter.

Il reçoit l’appui de Marisol Touraine qui a cherché à amadouer le personnel en annonçant « une mesure exceptionnelle de gratification pour les personnels qui ont eu à participer à la prise en charge entre le vendredi 13 novembre au soir et lundi matin 16 novembre », ce qui a profondément indigné le personnel.

Occupation du siège

En effet, c’est toute l’année que les agents travaillent dans des conditions difficiles, qu’ils subissent des conditions de travail déplorables en raison des restrictions budgétaires imposées par le gouvernement. C’est donc toute l’année que l’ensemble du personnel des hôpitaux devrait être « gratifié », notamment par le rattrapage des salaires bloqués depuis 2010 ! ­Offrir une aumône de 3 millions d’euros, après avoir retenu beaucoup plus sur les feuilles de paie pour fait de grève en mai, juin et septembre, est en effet une véritable provocation.

Ce lundi 30 novembre, après avoir voté en CHSCT le recours à des expertises sur les conséquences du plan de la direction sur les conditions de travail, les éluEs du personnel sont restés dans la salle des instances du siège de l’AP-HP pour dénoncer l’accord minoritaire et le passage en force de Hirsch. La direction accepte de respecter le processus de consultation des instances (CHSCT et CTEC) mais, après tergiversation, elle refuse de suspendre toute mise en œuvre jusqu’à la fin de l’état d’urgence. L’intersyndicale maintient cette exigence et l’occupation du siège pour faire reculer Hirsch.

Il y a urgence à relancer la mobilisation pour gagner !

CorrespondantEs